La France avait du retard sur ses voisins, elle le comble. Le congé paternité s’allonge à partir du 1er juillet, passant de 14 à 28 jours pour une naissance simple et jusqu’à 35 jours pour une naissance multiple. Tous les papas des enfants qui naissent à partir de jeudi peuvent en profiter. Le dispositif concerne aussi les pères d'enfants nés un peu avant mais dont le terme était prévu en juillet.
Une réforme qui concerne les salariés, les non-salariés et les indépendants
Sur ces 28 jours, une semaine est à prendre obligatoirement à partir de la naissance de l’enfant. Cette semaine est composée des trois jours de congé de naissance et des quatre premiers du congé paternité. Il vous restera alors trois semaines, qui pourront être posées en un bloc, ou réparties en deux fois. Dans les deux cas, les pères ont jusqu’aux six mois de l’enfant pour profiter de ces congés.
Tous les salariés sont concernés. Que vous soyez fonctionnaires, salariés du privé, indépendants ou même non-salariés comme les agriculteurs par exemple, vous avez droit à ce congé indemnisé par la Sécurité sociale.
"C'est mieux pour prendre ses repères"
Alba, la fille de Franck et Sophie, installés à Aix-en-Provence, est née jeudi dernier, à quelques jours du terme prévu le 2 juillet. Son père Franck a donc bien eu droit, avec un peu d'avance, aux 28 jours de congé paternité. Une joie et un soulagement pour lui : "Reprendre rapidement le travail, moralement c'est compliqué, physiquement aussi. Donc avoir un peu plus de jours, c'est mieux pour prendre ses repères", explique-t-il à Europe 1.
Grâce à ce long congé, le nouveau papa peut s'occuper des courses ou du ménage quand sa femme allaite, et surtout faire connaissance avec sa fille. Deux semaines, ça n'aurait pas été suffisant, estime Sophie, la maman. "C'est vraiment un plus parce que ça permet d'apprendre à vivre avec un bébé à la maison. On sait qu'on va avoir le temps de faire un petit peu plus de sorties pour la balader et pour en profiter tous les trois", sourit-elle.