Le président du parti UPR, François Asselineau, a "démenti catégoriquement" des accusations de harcèlement présumé. Celles-ci ont été portées contre lui par des cadres du mouvement, qui réclament dans un courrier publié par Le Figaro sa "démission".
Le président de l'Union populaire républicaine "dément catégoriquement les allégations infamantes de l’article du Figaro, attentatoires à son honneur, à sa probité et à la préservation de sa vie privée et familiale", dans un billet publié dans la nuit de mardi à mercredi sur son compte Facebook.
"Relations particulières et plus qu'insistantes"
L'ancien candidat à la présidentielle, partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne (Frexit), dénonce une "opération 'boule puante', probablement pilotée par une officine", et appelle ses adhérents "à ne pas se laisser intimider".
Dans une lettre adressée à François Asselineau, rendue publique par Le Figaro, 38 cadres du mouvement, dont la moitié font partie du bureau national (qui compte au total 29 membres), affirment que "des faits d'une exceptionnelle gravité ont été portés à la connaissance des membres du bureau national".
"Nous avons connaissance de documents et de témoignages indiquant l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de votre part" à l'égard de collaborateurs de l'UPR, "et ce dans le cadre professionnel, qui a été source de graves souffrances psychologiques", affirment les signataires de la lettre.
Un bureau national décisif
Ils comparent ces agissements "absolument intolérables et irréparables" à "l'affaire des costumes de François Fillon ou des moeurs de Dominique Strauss-Khan et Benjamin Griveaux". "Compte tenu des faits graves énumérés ci-dessus, nous considérons que vous êtes discrédité pour continuer à diriger l'UPR. Dans ces conditions, il vous appartient a minima de vous expliquer devant les membres du bureau national sur les faits ci-dessus, qui devraient selon nous vous conduire inéluctablement à la démission", ajoutent les cadres de l'UPR.
François Asselineau a promis sur Facebook la réunion d'un bureau national "à l'issue du confinement" et note "que ni dépôt de plainte, ni procédure prud'homale ne viennent étayer" les accusations. Les signataires de la lettre dénoncent en outre des "problèmes récurrents jamais solutionnés de communication interne, de piètre management, qui écrase les personnes et bride les initiatives". Ils évoquent également de "nombreux départs" de militants dont le nombre rendu public ne correspond pas à "la réalité du fichier" d'adhésion. L'UPR, qui revendique 39.000 adhérents, doit tenir son congrès, qui a lieu tous les trois ans, à la fin de l'année.