À l'heure du déjeuner, il faut presque jouer des coudes pour rentrer dans ce restaurant d'une enseigne de burgers bien connue. Il y a ceux qui viennent pour limiter les frais : "Là, pour cinq euros, on a deux sandwichs, une boisson et une frite". Pour manger sur le pouce, "j'ai rendez-vous, donc j'ai besoin de manger rapidement". Ou tout simplement se faire plaisir : "Mon petit-fils aime bien cette enseigne et là, comme il vient chez moi, je lui ramène un petit truc".
Un chiffre d'affaires qui a augmenté de 30% en quatre ans
Qu'ils soient retraités, étudiants ou actifs, les Français raffolent des fast-foods. Le chiffre d'affaires de la restauration rapide a augmenté de 30% en quatre ans ! L'inflation et la baisse du pouvoir d'achat y sont pour quelque chose, forcément. Mais ces résultats récompensent surtout une recherche constante d'innovation, estime François Blouin, le fondateur de Food Service Vision, là où la restauration traditionnelle met plus de temps à se réinventer.
"La restauration rapide en fait s'est beaucoup adaptée aux nouvelles attentes des consommateurs, en se développant sur l'ensemble du territoire, en ouvrant différents modes de commande : sur place, à emporter, le drive, la livraison. Elles se sont également développées parce qu'elles ont ouvert des nouveaux moments de consommation : le salé, le sucré, de la boisson". Un succès qui révèle aussi un nouveau rapport aux pauses déjeuners.
Aujourd'hui, en moyenne, les Français prennent seulement 47 minutes pour se restaurer en semaine, quasiment 10 minutes de moins que l'année dernière.