Mal payé, le job de père Noël dans les centres commerciaux n'attire plus les candidats
La France est en pénurie de père Noël. Partout dans le pays, entreprises et centre commerciaux peinent à recruter des intérimaires pour réaliser cette mission. En cause : le prix de la prestation, mais aussi la difficulté de la tâche pour certains.
Mais où sont passés les pères Noël ? Partout en France, le fauteuil doré du père Noël reste désespérément vide. Ils sont de moins en moins nombreux à vouloir porter le costume rouge, la barbe blanche, à écouter aussi les rêves des enfants. Dans son agence intérim spectacle à Toulouse, Kari Bounabi, est face à un casse-tête. Les supermarchés, collectivités et comités d'entreprises recherchent des Pères Noël, mais il n'en a pas assez.
"Il faut en gros passer 100 appels pour en avoir un de dispo. Et celui-ci va nous dire : 'Je vais voir, il faut que je réfléchisse', alors qu'avant, c'était oui de suite !", confie-t-il au micro d'Europe 1. Maintenant, les candidats demandent "combien c'est payé. 'Oh, ce n'est pas beaucoup", raconte le directeur de l'agence.
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Une mission mal payée
Car il faut avouer que le job est très mal payé. C'est pour cette raison que Léonard, ancien père Noël de supermarché, a rangé son costume et sa fausse barbe. "C'est payé 50 euros pour la journée. Puis c'est juste un jour, c'est un one shot", explique-t-il. Et la mission peut être aussi vécue comme ingrate. "On nous met à un endroit et on nous dit : 'Voilà, asseyez-vous là et on vous envoie les gamins'. Toute la journée, ces derniers défilent et tu espères qu'un gamin ne va pas t'arracher ta barbe. Après, il faut prendre la voix", poursuit-il, assurant n'avoir désormais plus aucune envie de faire le père Noël.
Mais cette crise de vocation pourrait avoir de graves répercussions sur l'activité économique locale. Plusieurs animations commerciales de fin d'année sont compromises.