Marche pour le climat : "Toutes les grandes mesures sont absentes du texte de loi"
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté partout en France ce dimanche dans le cadre de la marche pour le climat. Les manifestants ont réclamé au pouvoir plus d'ambition écologique. Beaucoup considèrent que le texte de la loi climat voté en première lecture à l'Assemblée est insuffisant, trop loin des propositions faites par la Convention citoyenne.
La nouvelle marche pour le climat a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans toute la France ce dimanche. À Paris, le mot d'ordre principal était la critique de la loi climat, qui vient tout juste d'être votée en première lecture à l'Assemblée . Les manifestants ont tous brandi les mêmes slogans, tels que "loi climat = échec" ou encore "loi climat, loi blabla". Nombreux sont ceux qui jugent le texte insuffisant.
"Toutes les grandes mesures sont absentes du texte"
"L'interdiction de la publicité sur les produits polluants, ça on n'a pas eu, ni l'arrêt des vols intérieurs Paris-Marseille, par exemple, ni la baisse de la TVA sur les billets de train, ni l'arrêt des extensions d'aéroports, ni l'encadrement des émissions des multinationales françaises. Toutes les grandes mesures sont absentes du texte", s'indigne Alma Dufour de l'association les Amis de la Terre. Elle regrette que seulement une petite partie des propositions de la Convention citoyenne aient été reprises telles quelles dans la loi.
Pour Camille Etienne du collectif "On est prêt", ce texte est même un gâchis. La militante attend plus du gouvernement. "Ils avaient un boulevard devant eux, ils pouvaient se présenter réellement comme champions du climat, comme ils s'en vantent souvent", précise la jeune femme. "La majorité des Français soutenaient la Convention citoyenne. Les scientifiques rappelaient l'urgence et la nécessité d'agir. Ils n'avaient plus qu'à le faire et ce qui a pêché, c'est un réel manque de volonté." Elle espère maintenant que le texte pourra être renforcé pendant son passage au Sénat ou lors de sa deuxième lecture à l'Assemblée.