Ravagée par le passage du cyclone Chido, Mayotte tente de se reconstruire, alors que le bilan humain s'est encore alourdit à 39 morts le 24 décembre. En cette période de célébrations de Noël, les fidèles se réunissent pour un moment de communion.

Au centre de l'église Notre-Dame de Fatima à Mamoudzou, deux femmes en pleurs se serrent dans les bras l'une de l'autre. Elles ne se sont pas vues depuis le passage du cyclone. Malgré les circonstances, la joie des retrouvailles pour célébrer Noël est présente. "Ce cyclone nous a ramenés à l'essentiel : le fait d'être tous ensemble ici et se dire : 'On oublie ce qui se passe à la maison, le matériel cassé, les gens à l'hôpital'. On est là pour glorifier", souligne Sonia, qui participe à la messe de Noël. 

"On n'est pas découragé, on a de l'espoir" 

Dans son homélie, le prêtre salue la mémoire des victimes du cyclone. Un moment de recueillement pour leur rendre hommage. Clément leur adresse aussi ses prières : "Je prie sincèrement pour les victimes. Il faut oublier pour continuer à avancer". Se relever après la catastrophe, c'est aussi le message de cette messe qui a profondément marqué Blandine. "C'est une force. Là, on est prêt à affronter tous les désastres. On n'est pas découragé, on a l'espoir", déclare-t-elle.

Sur les hauteurs de Mamoudzou, la grande église blanche fait presque figure de miraculée. Seule sa porte en bois a été endommagée lors du cyclone.