Meurtre d'une conseillère : Pôle Emploi annonce un renforcement de la sécurité
Après le meurtre d'une employée dans la Drôme, la direction de Pôle Emploi envisage d'étendre les mesures de protection déjà mises en place dans certaines agences à d'autres sites. Mais elle entend surtout renforcer sa politique de signalement face aux incivilités et aux éventuels violences.
Une semaine après le meurtre d'une conseillère , Pôle Emploi va renforcer les mesures de sécurité de ses agences. L’annonce en a été faite mercredi devant les élus réunis en CSE central. Il y a les mesures de court terme. Notamment le déploiement d’agents de sécurité privés à l’entrée des agences où un risque est identifié, ce qui existe déjà mais, s’il le faut, d’autres agences en bénéficieront. Néanmoins, reconnaît la direction de Pôle emploi, ce n’est pas la solution idéale. La priorité est donc plutôt de renforcer la politique de suivi des signalements, et d’appuyer plus systématiquement les dépôts de plainte.
L’année dernière, 9.000 signalements ont été remontés par les agents de Pôle Emploi. La plupart du temps pour des énervements, des propos déplacés, parfois des coups de pied dans la porte. Dans ce cas-là, l’auteur reçoit une lettre de rappel à l’ordre et, si c’est un récidiviste, il peut se voir interdire d’accès à l’agence pendant une période donnée, ce qui est arrivé 400 fois l’année dernière.
Vers la mise en place de systèmes de vidéoprotection
Quand les actes sont plus graves, le dépôt de plainte est mis en œuvre. En cas de menaces verbales par exemple (soit 7% des signalements), et a fortiori quand il y a agression physique (dans 1% des cas). Il y a eu 233 dépôts de plainte l’année dernière dans toute la France.
L’autre grand axe de la lutte contre les incivilités et les violences au sein des agences Pôle Emploi est la formation à la prévention et à la gestion des situations difficiles. Cette formation a été suivie par 10.000 agents ces cinq dernières années. Enfin, la direction de Pôle emploi attend le retour des diagnostics de sûreté lancés l’année dernière dans toutes les agences par la gendarmerie et la police. Parmi les suggestions à l’étude : le déploiement de la vidéoprotection avec enregistrement.