Michel-Edouard Leclerc voit la consommation «marcher» pour Noël
"Noël ne sera pas extraordinaire, mais on va faire la fête", annonce Michel-Edouard Leclerc. Le représentant du leader de la grande distribution E.Leclerc estime que la consommation allait "marcher" pour les fêtes de fin d'année en dépit de la "grande fatigue" de la société française.
Michel-Edouard Leclerc a estimé jeudi que la consommation allait "marcher" pour Noël, en dépit de la "grande fatigue" qui saisit selon lui la société française en ce moment. "Noël ne sera pas extraordinaire, mais on va faire la fête. Ça va marcher la 'conso', elle tire la croissance", a affirmé sur BFMTV le représentant du leader de la grande distribution E.Leclerc.
"On va aller chercher des baisses de prix, on a un plan et ça va castagner"
Il a remarqué que le Black Friday avait "super bien marché", que "beaucoup de commandes" de traiteur avaient déjà été effectuées pour les fêtes, et a évoqué aussi "beaucoup de réservations" pour le ski, les voyages ou les voitures. Une "grande fatigue" règne malgré tout sur le pays, selon lui, à cause notamment "d'un discours sociétal et politique très stressant" qui va toucher "plus les entrepreneurs, notamment les entreprises qui dépendent de l'État ou des aides de l'Etat, pour qui ça va être 'coton' l'année prochaine", sans pour autant "aller à la récession", a estimé M. Leclerc.
Les prévisions de l'Insee ou de la Banque de France publiées cette semaine ne décrivent pas non plus de scenario récessif en 2025. "On va aller chercher des baisses de prix, on a un plan et ça va castagner", a par ailleurs lancé M. Leclerc, évoquant les négociations commerciales qui viennent de commencer avec les industriels et se poursuivront jusqu'au 1er mars.
Il a affirmé qu'il "respecterait les productions agricoles françaises" protégées par la loi, mais "n'avait aucun complexe" face aux gros industriels. "L'inflation spéculative des trois dernières années, on va lui faire la peau" a-t-il ajouté, jugeant par ailleurs "saine et sportive" la concurrence avec les autres groupes de la grande distribution.
Interrogé enfin sur le Premier ministre François Bayrou, M. Leclerc a estimé qu'au stade actuel de la situation politique, "le problème n'est plus la personne du Premier ministre, mais de réhabiliter la fonction politique au niveau national et de retrouver la confiance des Français".
"Si l'appareil d'État, si les décideurs politiques au niveau national sont si paralysés qu'ils sont incapables de nommer des gens, de faire un programme, alors il faut ramener la politique au niveau où elle est visible, c'est-à-dire dans les régions", a-t-il conclu.