L'examen du code de la route fait peau neuve dès mardi avec le renouvellement de toutes ses questions, qui se veulent désormais "plus claires" et "plus intelligibles", et l'utilisation de photos de drones, pour "plus de réalisme". "Les questions sont plus claires et plus intelligibles, la difficulté ne doit pas être dans la question mais dans la réponse à y apporter", a expliqué lundi Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, lors d'un point presse.
L'examen théorique général comprend désormais 1.037 questions
La banque de questions de l'examen théorique général (ETG), qui comprend désormais 1.037 questions, sera opérationnelle dès mardi dans les centres agréés. Les nouvelles questions ont été rédigées "en concertation avec les professionnels du secteur" mais aussi avec un "professionnel de la simplification du langage", a précisé Florence Guillaume. Dans un souci d'éviter la confusion chez les candidats, les termes complexes ont été retirés des questions. A l'image de la mention "d'anneau" pour désigner un rond-point, parfois utilisée dans les anciennes questions, qui a été supprimée.
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Face à l'essor du vélo ou de la trottinette, de nouvelles questions "empathiques" ont été ajoutées "où l'on se met à la place de l'autre usager", a-t-elle poursuivi. Dans les nouvelles questions figure par exemple : "un usager à trottinette est vulnérable car : son équilibre est précaire (oui ou non), son faible gabarit le rend peu détectable (oui ou non)". Ce changement de point de vue est signalé par une icône jaune dans le coin supérieur droit de l'image, dans lequel le symbole "piéton", "moto" ou encore "enfant" est indiqué. "Plus de la moitié des morts sur les routes circulaient dans un véhicule de moins de quatre roues", a rappelé la déléguée interministérielle à la sécurité routière.
Des prises de vue par drone
Sur la forme, les visuels des questions ont eux aussi été modifiés pour "plus de réalisme", notamment avec des prises de vue par drone au lieu des images de synthèse. Un rectangle jaune a été ajouté sur les images pour désigner plus clairement le véhicule concerné par la question. La mention "plusieurs bonnes réponses" est désormais affichée dès que deux réponses sont attendues.
L'objectif du renouvellement de la banque de question est aussi "de faire oublier l'idée de questions pièges", a insisté Florence Guillaume. "Notre ambition, c'est de sauver des vies", a-t-elle déclaré, ajoutant que l'examen servait surtout à s'assurer que "ceux qui sont sur les routes sont ceux qui ont toutes les bonnes connaissances pour circuler". Florence Guillaume tient toutefois à rassurer les candidats : "le code de la route n'a pas changé".
40 questions réparties entre neuf thématiques
Les candidats, qui passent à l'examen sur tablette ou ordinateur, doivent répondre à 40 questions extraites de la banque de données, illustrées par des images ou des vidéos. Les questions sont réparties entre neuf thématiques depuis 2006, dont "le conducteur", "la route" ou encore les "règles d'utilisation du véhicule en relation avec le respect de l'environnement". Le travail de renouvellement de la banque de questions a été entamé "il y a pratiquement deux ans", a souligné la déléguée interministérielle à la sécurité routière. La dernière modification des questions de l'examen du code de la route datait de 2016.
Les conditions d'examens ne sont quant à elles pas modifiées : 35 bonnes réponses sont toujours exigées sur les 40 questions posées au candidat. Le code reste valide pendant cinq ans jusqu'à l'obtention de l'examen pratique. En 2022, plus de 1,8 million de candidats ont passé l'ETG, avec un taux de réussite global de 57%. 45% des candidats mettent moins d'un an à obtenir le code, d'après les chiffres communiqués par la délégation interministérielle.