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Polluants éternels : un problème d'une complexité «inédite», prévient l'Académie des sciences

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Les PFAS, des substances chimiques synthétiques, inventées et fabriquées par l'homme, irriguent la vie industrielle moderne et la grande consommation depuis les années 1950.
Les PFAS, des substances chimiques synthétiques, inventées et fabriquées par l'homme, irriguent la vie industrielle moderne et la grande consommation depuis les années 1950. Hans Lucas via AFP / © Romain Costaseca / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les PFAS, également connus sous le nom de "polluants éternels", représentent un défi environnemental majeur en raison de leur persistance dans l'environnement et de la difficulté à les remplacer. Ces substances chimiques, présentes dans de nombreux produits du quotidien, s'accumulent lentement dans l'air, l'eau, le sol, et dans le corps humain. Leur impact sur la santé reste encore largement incertain, mais les risques sont jugés préoccupants.

Les PFAS ou "polluants éternels", substances chimiques massivement présentes dans la vie courante, posent un problème particulièrement complexe en raison notamment de la difficulté à les remplacer, a résumé mardi l'Académie des sciences.

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"La pollution aux PFAS est d’une complexité inédite et pose des défis majeurs à nos sociétés", conclut l'Académie dans un rapport, qui souligne notamment la grande incertitude posée par ces polluants en matière de risques pour la santé.

Quasi indestructibles et présentes dans quantité d'objets et de produits, ces substances chimiques "per- et polyfluoroalkylées" — d'où l'acronyme PFAS — s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, l'eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie.

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Plus de produit cosmétique contenant des PFAS en 2026

En France, une loi tout juste promulguée prévoit d'interdire à partir de 2026 "la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché à titre onéreux ou gratuit" de "tout produit cosmétique" contenant des PFAS. Des exceptions sont en revanche prévues pour des secteurs comme le textile.

Mais "s'il est possible, comme le prévoit la loi récemment votée en France, d’envisager de limiter, voire mieux d’interdire, les usages non essentiels, de PFAS, il est indispensable de comprendre que certaines de ces substances sont devenues indispensables à de nombreux secteurs industriels", souligne l'Académie des sciences.

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C'est notamment le cas de la transition énergétique. L'Académie cite le cas emblématique des batteries lithum-ion, qui sont essentiels aux véhicules électriques, mais comprennent des PFAS.

Les académiciens fournissent plusieurs recommandations, dont celle de lancer un "grand plan de recherche", impliquant public et privé, pour trouver des remplaçants aux polluants éternels.

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Parmi les autres préconisations figurent le fait de mieux indiquer en détail la présence de PFAS dans les produits concernés, l'interdiction de tout rejet dans la nature depuis les sites industriels, l'accélération de la recherche sur les risques sanitaires, et, enfin, le développement de méthodes de décontamination.