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Pollution : en débat, la suppression des ZFE pourrait coûter très cher à l'État

Brieuc Boschet - Mis à jour le . 1 min

Les ZFE, ces zones à faibles émissions qui limitent l’accès aux grandes villes aux véhicules les plus polluants, pourraient bientôt disparaitre. Les députés viennent d’adopter un texte en commission pour les supprimer. Mais cela pourrait coûter cher à l’État : des centaines de millions d'euros déjà touchés par les communes devront être remboursés à Bruxelles.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce dimanche devant l'hôtel de ville de Paris à l'appel de la fédération française des motards en colère contre les ZFE, rebaptisées pour l'occasion "Zones à forte exclusion". Elles seront au cœur d'un débat à l'Assemblée nationale à partir de ce mardi 8 avril. En jeu : leur suppression pure et simple, mais une telle décision pourrait coûter cher à l'État.

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Économie ou "bien-être des Français", quelle priorité ?

Car pour la mise en place des zones à faible émission, la France reçoit des aides de l'Europe dans le cadre du Plan de relance européen de 2020. Selon une note du Trésor, une suppression de ces ZFE pourrait donc priver l'État de trois milliards d'euros dès cette année, six milliards d'euros l'année prochaine. En plus de cela, la France pourrait être contrainte de rembourser plusieurs centaines de millions d'euros de subventions déjà perçues.

Pour Bercy, il est donc dans l'intérêt des autorités françaises de conserver les ZFE. Mais pour la députée LR, Anne-Laure Blin, qui est à l'origine de cette suppression, la priorité c'est le bien-être des Français : "Ce qui est potentiellement évoqué, ce sont des subventions que la France n'aurait pas. Mais ce n'est pas un problème puisque nous ne mettrons pas en place les ZFE, donc nous n'aurons pas besoin d'avoir des subventions" détaille-t-elle.

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"Nous voulons simplement redonner une liberté aux Français. Je dis au Trésor : venez sur le terrain, venez discuter avec les Français et regardez à quel point ce que les technocrates de Bercy veulent imposer est complètement inapplicable", explique-t-elle fermement. Et avec ce vote en commission, la suppression des ZFE est pratiquement entérinée, à moins que les députés choisissent de les rétablir lors des débats en séance publique qui auront lieu ce mardi.