C'est le premier examen dans la scolarité d'un élève. Pour autant, son utilité est régulièrement remise en cause. Rappelons, en effet, qu'il n'est pas nécessaire d'avoir son brevet pour entrer au lycée, l'orientation étant décidée bien avant la date des épreuves, fin juin.
Pour cette édition 2015, les élèves de troisième vont plancher, jeudi et vendredi sur les trois épreuves qui composent le diplôme national du brevet, le français, les maths et enfin, l'histoire-géographie et l'éducation civique.
>> Souvent critiqué, amené à être réformé, le brevet des collèges n'est pourtant pas dénué de tout intérêt. Voici pourquoi.
Parce que c'est le premier examen avant le Bac. On a tendance à l'oublier mais le brevet reste le premier examen de la scolarité. Et pour les élèves, se confronter à deux jours d'épreuves est forcément formateur. "C'est bien d'être confronté à un premier examen avant le bac, de se retrouver seul devant sa copie, de devoir se débrouiller et de pouvoir demander de l'aide à personne. C'est formateur", assurait à Europe 1 Anne Provost, principale d'un collège parisien.
"Nécessaire nulle part, le DNB ne doit pour l’instant sa survie qu’à son statut de premier diplôme. Il marque un tournant dans la scolarité de l’élève, lui permet de dresser le bilan de ses années collège, et de se confronter à la notion d’examen sans trop d’angoisse. Mieux vaut découvrir avant ses 17 ans que l’on est particulièrement sujet au stress lorsque l’on se trouve en conditions d’examen", écrit sur Slate Thomas Messias, prof de maths et auteur d'un article "A quoi sert le brevet des collèges ?".
Parce qu'il est utile pour les bourses. Avoir une mention bien ou très bien au brevet permet aux élèves boursiers sur critères sociaux de prétendre à une bourse au mérite, d'un montant de 800 euros.
Parce qu'il est obligatoire pour certains métiers. D'un point de vue pratique, on a tendance à l'oublier mais détenir son brevet des collèges est parfois exigé pour passer certains concours de la catégorie C dans la fonction publique. C'est le cas, par exemple, pour être surveillant de l'administration pénitentiaire ou magasiniers dans les bibliothèques.