Un premier week-end de départs en vacances qui risque d'être perturbé. C'est le début ce jeudi d'un préavis de grève de cinq jours dans les aéroports parisiens. Les organisations syndicales du groupe ADP, gestionnaire de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, réclament le retrait d'un plan de modification des contrats de travail, qui prévoit la suppression de certaines primes, dans un contexte de fragilité du groupe en raison de la crise sanitaire. Ce jeudi matin, des assemblées générales des salariés sont organisées à Roissy et Orly. Des manifestations sont aussi prévues vendredi matin dans les deux aéroports.
Retards à prévoir
L'essentiel des perturbations devrait se concentrer sur la journée de vendredi, puisque les différents syndicats ne seront pas tous en grève en même temps. Le préavis de l'Unsa court de jeudi à lundi, tandis que la CGT et la CFE-CGC appellent à faire grève de vendredi à lundi. A ce stade, pas d'annulations de vols à prévoir mais des "possibles difficultés d'accès routiers et des retards sur certains vols", indique la direction.
Ces derniers seront compliqués à anticiper pour les compagnies aériennes. Un débrayage de pompiers d'aéroports, par exemple, peut entraîner un ralentissement à l'embarquement, le temps de trouver une solution pour respecter les normes de sécurité.
Les voyageurs invités à anticiper
Pour tenir informé au mieux les voyageurs, le compte Twitter d'ADP "relaiera" jeudi "en temps réel" les informations sur ce mouvement social, a précisé le groupe. Le message est clair : il faut anticiper.
"Le conseil que l'on peut donner à tous les passagers qui veulent emprunter les aéroports parisiens vendredi, samedi et dimanche prochain, c'est d'anticiper un peu leur arrivée à l'aéroport, de se renseigner, en plus des renseignements habituels, sur les formalités sanitaires, sur la localisation de leur compagnie, notamment à Charles-de-Gaulle, et puis de prendre peut-être 30min de marge par rapport à ce qu'il aurait fait habituellement", résume Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP.
Actuellement, 38% des salariés sont encore au chômage partiel. Le groupe ADP a déjà engagé un plan de départs volontaires de 1.150 d'ici septembre, dont 700 non remplacés, soit une baisse de 11% des effectifs. Les négociations autour des salaires se poursuivent également : ils doivent baisser en moyenne de 4% jusqu'à ce que le trafic aérien retrouve son niveau d'avant crise, ce qui est estimé pour 2024 ou 2025.