Qu’est-ce que la Convention de Genève ?
D’où vient la Convention de Genève et de quoi protège-t-elle ? À l’occasion des révélations en Corrèze sur les soldats allemands exécutés par la résistance, Europe 1 revient sur ces textes fondamentaux du droit international. Car en réalité, il existe quatre conventions, chacune protégeant une catégorie de personnes.
Edmond Réveille, 98 ans, révèle un secret que les anciens de Corrèze ont longtemps gardé . Tout juste majeur à l’époque, la résistance aurait exécuté selon lui, le 12 juin 1944, une quarantaine de soldats allemands et une Française liée à la Gestapo. C’est ce genre d’exactions en temps de guerre qui ont conduit en 1949 à la signature de la Convention de Genève. Que dit cette convention ? Europe 1 fait le point.
Quatre textes essentiels
Il n’y a pas une seule convention de Genève mais quatre conventions : quatre textes, chacun protégeant une catégorie de personnes. La première concerne les soldats blessés ou malades, cherchant à améliorer leur sort dans les forces armées en campagne. La deuxième protège les naufragés en fournissant des moyens spécifiques aux embarcations de sauvetage côtières ou au personnel médical. Et c’est la troisième convention qui offre une protection spéciale aux prisonniers de guerre. D’abord nourris et soignés, ils sont tenus d’être libérés sans délai à la fin des hostilités. Cette convention interdit donc formellement de tuer ou torturer les captifs.
À l’origine de ces textes se trouvent les différents évènements du 19ème siècle et son lot de guerres entre empires européens, des conflits au cours desquels les pertes se cantonnent aux soldats. Mais, au 20ème siècle, l’armement se modernise. Les bombardements aériens se multiplient lors de la Seconde Guerre mondiale. La mort sort du champ de bataille et s’invite dans les villes et villages. La quatrième convention de Genève est donc celle de la protection des civils, dorénavant principales victimes des conflits. Élargissant le cercle des personnes concernées, cette convention énonce principalement les règles de statut et de traitement des personnes protégées, opérant une distinction entre les étrangers sur le territoire occupé et la population du territoire occupé.