Des opérations d'envergure ont eu lieu partout en France pour s'opposer au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement, vendredi lors du 37e jour de mobilisation. A Marseille, le trafic des trains à la gare Saint Charles a par exemple été momentanément paralysé par des manifestants descendus directement sur les voies. La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal et la présidente de la région Île-de-France,Valérie Pécresse ont, elles, dû être évacuées d’un salon post-bac après l’irruption d’une centaine de profs grévistes. A Toulouse, c'est au siège régional du groupe AXA que 200 manifestants se sont introduits.
Des profs, des cheminots des salariés du CHU viennent d’occuper les locaux de l’assureur AXA à Balma-Gramont. #reformedesretraitespic.twitter.com/mOWysv1kqG
— (@BenjaminPeter) January 10, 2020
Une mobilisation restée secrète jusqu'au bout pour éviter toute intervention des forces de l’ordre. 200 enseignants, cheminots ou personnels du CHU ont d’abord pris le métro jusqu’au terminus, puis ils ont rejoint au pas de course le siège de l’assureur pour une occupation des lieux. Un moyen de montrer que la mobilisation ne s'essouffle pas. "On voulait montrer qu’on était toujours là, mobilisés, qu’on ne faiblit pas. Même s'il y a des négociations en cours qui pour l’instant ne donnent rien, je suis prof de maths, j’ai compris très rapidement que j’allais perdre beaucoup, je suis en grève depuis le 5 décembre et je continuerais tant que le projet ne sera pas retiré", raconte Christine, une enseignante.
Une immense banderole déployée
Et le lieu de l'action n'a pas été choisi au hasard. "Aujourd'hui, les vrais gagnants de cette réforme de retraite à points, ce seront les compagnies d’assurances et les grandes banques. Le gouvernent a fait le choix de réinjecter plusieurs centaines de milliards dans les machines à spéculation, ça ce n’est pas possible", affirme Vianney, représentant Sud Rail.
Les grévistes ont finalement grimpé dans les étages en chantant pour déployer une immense banderole avant de quitter les lieux par petits groupes, escortés jusqu’au métro par les gendarmes.