La contestation de la réforme El Khomri va franchir une nouvelle étape jeudi, avec deux réunions successives des syndicats et des organisations étudiantes et lycéennes. Et si tous les syndicats ne réclament pas son retrait, ils rejettent toutefois l'avant-projet tel qu'il est écrit aujourd'hui. Il va donc être difficile pour eux de s'entendre.
Vont-ils trouver un consensus ? Les divergences entre les syndicats au sujet de la loi Travail risquent de se faire sentir jeudi. Le premier temps fort de la journée se déroule le matin au siège de l'Unsa, l'Union nationale des syndicats autonomes. A l'exception de Solidaires, tous les syndicats seront présents y compris les organisations étudiantes et lycéennes. Le but de la rencontre est d'essayer de voir si, au-delà des points qui font déjà consensus tels que le retrait du plafonnement des indemnités prud'homales et le retrait des articles qui renforcent le pouvoir unilatéral de l'employeur dans les PME, les syndicats vont réussir à s'entendre sur les autre mesures. Y aura-t-il des passages du texte de loi sur lesquels tous les participants pourraient réclamer en commun des améliorations ? Les syndicats réussiront-ils à s'entendre pour, par exemple, muscler le compte personnel d'activité en y rajoutant des droits supplémentaires pour les salariés ? Sur ce point, l'entente est loin d'être trouvée.
Préparer la journée de grève. Et dans l'après-midi, le parfum unitaire des syndicats ne sera plus du tout de mise puisque le deuxième rendez-vous prévu au siège de la CGT cette fois-ci, vise à préparer la journée de manifestations et d'appels à la grève qui se profile pour le 31 mars et qui a pour but le retrait pur et simple du texte. Seront rassemblés cet après-midi, la CGT, Force Ouvrière, Solidaires ainsi que plusieurs organisations étudiantes. Une majorité de syndicats donc qui ne devront toutefois pas compter sur la CFDT, l'Unsa et la CFTC qui, elles, ne réclament pas le retrait du texte, mais veulent seulement le rééquilibrer.