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Louise Sallé / Crédit photo : GODONG / BSIP / BSIP VIA AFP
Pour la première fois, la rentrée scolaire se fera sans ministre de l'Éducation nationale. Une situation qui inquiète le corps enseignant mais aussi le SNES-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, qui dresse un constat pessimiste. D'autant que plusieurs mesures sont suspendues.

J-4 avant la rentrée scolaire, et pour la première fois, elle se fera sans ministre de l'Éducation nationale. Un retour en classe dans le flou qui inquiète le corps enseignant. Le principal syndicat des collèges et lycées, SNES-FSU, dresse un constat pessimiste.

Plusieurs mesures sont en suspend à cause de la dissolution, comme la réforme du brevet. Les groupes de niveau en maths et français ne verront pas le jour partout dans le format imaginé par Gabriel Attal, faute de moyens notamment. Il n'y aura parfois, par exemple, qu'une heure par semaine en groupe. Ces annonces faisaient partie du choc des savoirs.

"On peut aujourd'hui dire qu'il n'y aura pas de groupes de niveau dans tous les collèges. On sait aussi que la réforme du brevet est aujourd'hui suspendue. On va accueillir nos élèves de troisième, on a d'ailleurs très peu d'informations à leur donner", regrette Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU. "Et puis les programmes n'ont toujours pas été publiés, donc ça fait quand même beaucoup de trous dans la raquette pour le choc des savoirs."

Manque de profs

Autre difficulté : le manque de profs. C'est récurrent à chaque rentrée depuis plusieurs années. Près de 3.000 postes n'ont pas été pourvus au concours cette année, dont la moitié dans le second degré, avec une vacance de poste qui peut durer très longtemps.

"On s'aperçoit ainsi dans les données budgétaires que quand on manque d'un professeur à la rentrée en moyenne, on va manquer de ce professeur-là pendant quatre semaines. La durée pendant laquelle le poste n'est pas pourvu a augmenté petit à petit. À la rentrée, on manque de plus en plus de professeurs et pour une durée de plus en plus longue."

Une réunion intersyndicale est déjà prévue pour décider d'une journée de grève d'ici le début du mois d'octobre.