Elle avait été une des rares femmes de Syrie à ne pas avoir été mise en examen lors de son retour en France, c’était en janvier dernier. Sana, mineure lors de son départ en Syrie et mariée de force. Sana est une jeune femme de 24 ans d’origine algérienne qui avait obtenu son rapatriement dans l’hexagone après avoir passé cinq ans au sein de l’État islamique de 2014 à 2019.
Malgré des mesures administratives levées après avoir respecté ses diverses obligations judiciaires et après avoir adopté un comportement jugé adéquat, la préfecture du nord a tout de même décidé de demander son expulsion, soupçonnant un double jeu derrière lequel son attache à l’État islamique est toujours présente.
Un passé qui resterait ancré
Car aux yeux des autorités, Sana n’a pas oublié son passé en Syrie. Pour les autorités, la jeune femme de 24 ans reste attachée à son histoire vécue en Syrie. Selon les informations d’Europe 1, la jeune femme s’amuse des décapitations auxquelles elle a pu assister lors des auditions avec les enquêteurs. Pire encore, la justice lui reproche de ne pas avoir condamné fermement les actes de terrorisme des djihadistes.
Aussi, elle se dit privilégiée d’avoir été mariée à un combattant de l’État islamique blessé en 2014, devenu ensuite cadre au bureau des martyrs de l’organisation terroriste, un bureau qui est en charge des attentats et des opérations suicide à l’étranger. Elle détourne aussi les questions des enquêteurs. Une double personnalité qui laisse les autorités penser qu’elle n’a en réalité pas tourné le dos à son passé.
Sana n’a pas de papiers français. Car même si elle est née en France, sa mère avait refusé de la naturaliser. Avec des papiers algériens, elle risque aujourd’hui l’expulsion.