Sanctionner les parents des élèves violents ? Face au début de polémique, Jean-Michel Blanquer calme le jeu

Jean-Michel Blanquer était l'invité de Matthieu Belliard, jeudi.
Jean-Michel Blanquer était l'invité de Matthieu Belliard, jeudi. © EUROPE 1
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Thibauld Mathieu
Au micro de Matthieu Belliard, sur Europe 1, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a jugé "prématurées" les réactions sur une possible suspension des allocations familiales pour les parents des élèves violents.
INTERVIEW

Pour lutter contre les violences des élèves, le ministre de l'Éducation nationale songe à sanctionner leurs parents. Mais alors qu'une des pistes soulevées semble être la suspension des allocations pour les familles de certains adolescents fautifs, Jean-Michel Blanquer a tenu à calmer le jeu, jeudi, au micro de Matthieu Belliard, sur Europe 1.

Une polémique "totalement prématurée". "C'est totalement prématuré", souligne ainsi le ministre de l'Éducation, qui doit présenter son plan à la fin du mois. Et d'abord selon lui parce que le groupe de travail chargé de formuler ses suggestions n'a pas encore rendu ses conclusions.

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"Nous souhaitons avoir une vision à la fois pragmatique et personnalisée". "Ce qui est certain, c'est qu'en matière de responsabilité des familles, nous souhaitons avoir une vision à la fois pragmatique et personnalisée", précise Jean-Michel Blanquer. "Nous devons être capable de voir quand une famille est défaillante et que cela cause la violence des élèves. Parfois, cela nécessite d'aider les familles, mais parfois aussi, cela nécessite d'envoyer un avertissement", explique-t-il.

Entendu sur europe1 :
Plus que la conséquence elle-même, ce qui est important, c'est surtout d'être dissuasif

"Pas forcément la bonne formule". Couper les allocations familiales aux parents d'élèves violents, "ce n'est pas forcément la bonne formule", reconnaît cependant l'ancien recteur de l'Académie de Créteil. "Plus que la conséquence elle-même, ce qui est important, c'est surtout d'être dissuasif, que les familles comprennent qu'elles doivent se responsabiliser", enchaîne-t-il.

Outre la responsabilisation des familles, le rapport commandé par le ministre formulera ses propositions-réponses à deux autres questions : celle de la sécurité autour des établissements et celle sur les structures dédiées aux élèves exclus à plusieurs reprises.