Plusieurs milliers de cheminots ont commencé à manifester mardi après-midi à Paris contre la réforme ferroviaire et la dégradation du climat social dans l'entreprise, ont constaté des journalistes de l'AFP. "Autour de 12.000 manifestants" étaient présents, a indiqué Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots, pour cette manifestation lancée par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF.
Aucune mesure avec "des effets positifs"
Partis de la place d'Italie peu après 14 heures dans un concert de klaxons, les manifestants ont commencé à défiler dans le calme sur le boulevard Auguste-Blanqui derrière des banderoles affirmant "pour le service public SNCF, il faut agir".
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"Il n'y a pas une seule mesure dans cette réforme qui produise des effets positifs", a affirmé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, tandis que Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, appelait à "un système ferroviaire répondant aux besoins du service public".
"Fin du service public"
"Notre combat de l'an dernier était légitime. Aujourd'hui, on voit les premiers effets de la réforme avec des fermetures de lignes, de gares et des suppressions d'emplois massives", a déploré Bruno Poncet, secrétaire fédéral de SUD-Rail, à propos de cette loi planifiant l'ouverture à la concurrence du transport national ferroviaire de voyageurs et instaurant l'arrêt des embauches au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020.
Dans le cortège, des banderoles proclamaient "Fiers d'être cheminots, toujours prêts à prendre la Bastille" ou encore "la SNCF n'est pas à vendre", "la SNCF appartient au peuple". "Cette réforme n'est pas bonne pour la SNCF. C'est la fin du service public, de la sécurité dans les trains", a déploré Laura, 41 ans, conductrice de TER à Toulouse.