Lancement réussi : l'équipe de France de volley, championne olympique, a parfaitement débuté sa quête d'un premier titre mondial en s'imposant lors de son premier match trois manches à zéro contre l'Allemagne (25-22, 28-26, 26-24), vendredi à Ljubljana. Avec ce succès sans rendre une seule manche, les Bleus s'ouvrent ainsi déjà la porte des huitièmes de finale avant d'affronter dimanche la Slovénie devant son public, première place en jeu, puis le Cameroun mardi pour conclure la phase de poules. "C'était difficile (...) Mais ce n'est pas non plus facile de commencer une compétition, s'en sortir avec 3-0 c'est vraiment bien" a souligné devant la presse Trévor Clévenot (12 pts).
L'attaquant-réceptionneur et ses équipiers visent un sans faute en poules pour bénéficier d'un adversaire a priori plus favorable en huitièmes de finale en vue de leur quête : la finale le 11 septembre en Pologne, afin de décrocher la seule couronne qui manque au volley tricolore, vainqueur de l'Euro-2015 puis sacré à Tokyo l'été dernier.
Sur une bonne dynamique
Les Bleus avaient dans la foulée de ce sacre olympique été éjectés dès les huitièmes de finale de l'Euro. Depuis, ils ont changé de sélectionneur, puisque l'Italien Andrea Giani a remplacé le Brésilien Bernardinho, qui a jeté l'éponge au début du printemps pour raisons personnelles. Ils sont sur un petit nuage depuis l'arrivée de la légende italienne sur le banc, vainqueurs de la Ligue des nations en juillet avant de donner une leçon au Brésil, samedi dernier en préparation du Mondial (3-0).
Ils ont donc débuté le Mondial en poursuivant leur bonne dynamique. Les gros frappeurs allemands, trop inexpérimentés et inconstants, ne sont pas parvenus à les contrecarrer. La "team Yavbou", sûre de sa force, a elle su serrer le jeu dans les fins de sets.
"Être plus agressifs"
Elle n'en a pas eu vraiment besoin dans le premier, où elle s'est détachée de 11-11 à 15-11. Beaucoup plus dans les deux suivants. Lors de la deuxième manche, signe que pas grand chose ne semble pouvoir l'atteindre en ce moment, elle a ainsi surmonté un retard de sept points (16-23) puis sauvé quatre balles de set. Pour finir par s'offrir une balle de set sur un ace de Ngapeth, meilleur marqueur du match (15 pts), et de conclure la manche par un contre de Barthélémy Chinenyeze. Giani a "aimé" devant la presse la réaction dans ce deuxième set, moins la partition globale : "Le premier match n'est jamais facile. Nous n'étions pas trop en rythme, n'avons pas très bien +touché+ le ballon."
L'exigeant sélectionneur a également en travers de la gorge certaines attitudes dans la dernière manche : "On a perdu trois points sans vraiment se battre. Je n'ai pas aimé. Ce n'est pas l'identité de la France. Il faut être plus agressifs, concentrés. Mais 3-0 est un bon résultat en vue des huitièmes de finale." Chinenyeze a été l'homme de la dernière manche : alors que les Bleus étaient tenus en échec (22-22), il a réalisé deux contres puis une attaque gagnante pour les replacer devant.
Et lancer ainsi parfaitement l'équipe de France de volley dans cette compétition où elle compte un peu plus marquer l'histoire du volley français. "Il y a des choses à améliorer, notamment au service où on peut beaucoup mieux faire, a tempéré Clévenot. Il faudra faire un pas en avant si on veut aller plus loin".