Près de 30 jours d'ITT pour Fabio Grosso. L'image de la blessure de l'entraîneur de l'OL, qui a eu besoin de 30 points de suture jusque sur la paupière, fait froid dans le dos. Dimanche, il a été blessé par des éclats de vitres après le caillassage du bus de l'Olympique Lyonnais par des supporters marseillais, malgré la présence de 500 policiers ce soir-là. Pour le ministre de l'Intérieur, une des solutions pour remédier à ce problème serait d'interdire plus régulièrement les déplacements de supporters.
"Plus largement se pose la question de la sécurisation aux abords d'un stade"
C'est une des mesures privilégiées par les préfets pour éviter des débordements. Dimanche soir, exceptionnellement, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait autorisé 600 supporters lyonnais à venir au stade Vélodrome, le résultat d'une concertation de plusieurs semaines. Mais selon Pierre Barthélémy, avocat des associations de supporters, les visiteurs ne sont pas responsables : "déplacement de supporters lyonnais ou pas, c'est le bus des joueurs qui a été touché. Donc plus largement se pose la question de la sécurisation aux abords d'un stade, indépendamment ou non des supporters visiteurs".
>> LIRE AUSSI - Match OM-OL reporté : la classe politique et sportive promet des condamnations de taille
Pourtant, certains Lyonnais se sont, eux aussi, illustrés : cris de singes, saluts nazis... Des comportements qui doivent être sévèrement punis, selon la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra : "pour ses abrutis qui gâchent la fête de près de 70.000 personnes, c'est une interdiction judiciaire de stade pour cinq ans". L'identification et interdiction de stade pour les fauteurs de troubles, c'est aussi la solution privilégiée par les associations de supporters qui reconnaissent tout de même que l'interdiction de déplacement peut être une solution, mais à utiliser avec parcimonie et pour les matchs à hauts risques.