Alors que l'inflation est en hausse et que la croissance se montre très dynamique, les négociations salariales annuelles se poursuivent dans les entreprises, avec toujours des attentes fortes de la part des salariés. A l'UIMM, l'union des industries et des métiers de la métallurgie, la prime Macron, délivrée aux salariés en réponse à la crise des gilets jaunes, s'avère être un outil de négociation pour 2022.
Très prisée par les entreprises
Elle fait partie, par exemple, de l'accord signé la semaine dernière chez Dassault aviation et elle est actuellement sur la table des négociations chez Lafarge. L'avantage de cette prime, selon le MEDEF, c'est qu'il n'y a aucune charge supplémentaire, il suffit de regarder le bilan de l'entreprise et de voir combien on peut distribuer aux salariés qui gagnent moins de trois smic.
D'autres entreprises, en revanche, ont opté pour d'autres primes que celle dite "Macron". Eiffage par exemple a rajouté 50 euros à la prime inflation. Carrefour et Nexity ont même choisi de la doubler. Total va également verser une prime de 500 euros mais cette fois, à tous les employés, quelque soit leur salaire et partout dans le monde. La prime devient donc un outil très prisé des entreprises, un peu moins des syndicats qui préfèrent les augmentations de salaires. En effet, elles ont l'avantage de ne pas être versées qu'une seule fois.
Vers une pérennisation de la prime Macron ?
La prime Macron devrait disparaître en mars 2022. Mais cela n'est pas encore tranché. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que Bercy n'y est pas du tout favorable. Car qui dit prime défiscalisée dit pas d'argent qui rentre dans les caisses de l'Etat. Le ministère de l'Economie préférait que les entreprises utilisent l'intéressement ou la participation, par exemple. Toujours est-il que la suppression de cette prime Macron, dont l'échéance arrive juste avant la présidentielle, pourrait peser dans la balance.