Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mercredi, il s'intéresse à une grande avancée dans la conquête spatiale. Ce mardi, un satellite-garagiste totalement robotisé est venu s’arrimer à un vieux satellite de communication. Il était en service depuis 17 ans et n’avait presque plus de carburant. Et ce sont les propulseurs du nouveau qui vont prendre le relai de ceux de l’ancien pour maintenir son altitude et son orientation. Il pourra ainsi rester en service au moins cinq années supplémentaires.
Ce mercredi matin, l’innovation du jour nous emmène dans l’espace. Il existe désormais des satellites dépanneurs. Ils vont pouvoir prolonger la vie des vieux satellites plutôt que de les laisser à l’abandon en orbite.
Un satellite ne fonctionne pas indéfiniment. Au bout d’un moment, il finit par manquer de carburant et par se transformer en épave. Une épave extrêmement dangereuse puisqu’elle file à plus de 20.000 km/h dans l’espace.
C’est devenu un véritable problème. L’orbite étant de plus en plus encombrée, on redoute un scénario catastrophe avec des collisions en chaîne, comme dans le film "Gravity". D’où l’idée d’aller refaire le plein ou réparer les vieux satellites, directement sur orbite, pour étendre leur durée de vie.
Et ils existent ces dépanneurs de l’espace ?
Oui. La toute première mission vient juste de réussir, c’était ce mardi matin.
Un satellite-garagiste totalement robotisé est venu s’arrimer à un vieux satellite de communication. Il était en service depuis 17 ans et n’avait presque plus de carburant. Comme à l’époque rien n’avait été prévu pour refaire le plein, les deux satellites vont rester accrochés l’un à l’autre. Et ce sont les propulseurs du nouveau qui vont prendre le relai de ceux de l’ancien pour maintenir son altitude et son orientation. Il pourra ainsi rester en service au moins cinq années supplémentaires.
Cela ouvre pas mal de perspectives. Envoyer un satellite coûte extrêmement cher. C’est donc aussi une façon de réduire les coûts.
Ça veut dire qu’à terme, on pourrait imaginer des satellites avec une durée de vie quasiment illimitée.
Oui. Car ils seront réparables, modifiables, on pourra refaire le plein à l’infini, plutôt que d’avoir des modèles jetables comme aujourd’hui.
Cela évitera de transformer l’espace en décharge. Car on va finir par avoir du mal à effectuer de nouvelles missions, s’il faut slalomer entre les épaves.