Botanic, l'une des jardineries les moins connues de France, vient d'ouvrir son 67ème magasin à Rueil Malmaison.
W.B. : Le talent de la semaine c'est avec vous Emmanuel Duteil. Chaque dimanche on s'intéresse à une réussite économique et cette semaine vous nous emmenez au jardin !
E.D. : En effet je suis bucolique en ce dimanche matin. Plus sérieusement j'ai envie de vous parler de Botanic. On connait Gamm vert, Jardiland ou Truffaut. Botanic, c'est l'une des moins connue de France. Mais elle se développe rapidement. Ils ont inauguré jeudi soir leur 67ème magasin. Ce magasin a ouvert à Rueil Malmaison en Ile de France.
W.B. : Et comment sont-ils nés ?
E.D. : C'est une histoire assez sympathique. Botanic, c'est une entreprise familiale de Haute Savoie. Le siège est toujours sur place. C'est le résultat du rapprochement de trois familles de maraichers et d'horticulteurs. Pour écouler leur production, ils ont tout simplement ouvert une jardinerie. On est en 77. Pendant longtemps leurs jardineries ont été sous l'enseigne Jardiland. Mais en 1995 ils ont claqué la porte pour lancer Botanic. Leur crédo : le bio et le naturel. Ils avaient alors 12 magasins tous centrés dans le sud est.
W.B. : En 20 ans le développement a donc été rapide.
E.D. : En effet, même s'ils ne sont pas encore partout, bien loin de là. Nos auditeurs de l'ouest par exemple ne connaissent sûrement pas cette enseigne. Mais en un peu plus de 20 ans, ils se sont fait une vraie place sur ce marché dominé par Gamm vert, Jardiland ou Truffaut. Ils ont misé à fond sur le naturel, ils ne vendent plus aucun pesticide depuis 2008. Dans la moitié de leurs magasins, vous pouvez trouver un marché bio ! Ça va des pommes à de la cosmétique bio. Ce sera le cas dans tous les magasins d'ici 2018. Et là, ils veulent aller plus loin avec un rayon dédié à la naturopathie, à la tisanerie. Ils cherchent justement en ce moment à embaucher des naturopathes. Pour eux, c'est l'avenir. Dans ce secteur de la jardinerie qui peine à progresser en France, ils en sont persuadés le mieux manger, le fait main c'est une vraie tendance. Par exemple ils vendent un potager au carré ! Ça fait 1 mètre carré ! Et ça cartonne selon eux !
W.B. : Pourquoi vous dites que le marché de la jardinerie est compliqué ?
E.D. : Il y a énormément d'acteurs. Et c'est un marché qui croit assez peu. Par exemple, depuis le début de l'année c'est assez compliqué pour une raison toute simple. C'est un secteur très sensible à la météo et vous n'êtes pas sans savoir que de ce côté-là, c'est assez moyen en ce moment. Ce qui complique tout. Chez Botanic, ils font 50% de leur chiffre d'affaires pendant les trois mois de printemps. La semaine de la fête des mères c'est par exemple la semaine la plus importante pour eux. Et puis autre tendance plus structurelle cette fois, la taille des jardins diminue ! La mode des grands jardins c'est fini, m'a dit le patron de Botanic ! Du coup, moins de grands jardins et plus de terrasses et ou balcons, c'est donc moins d'achats de fleurs. D'où cette envie de se développer encore plus sur ce marché de la santé par les plantes pour Botanic qui méritait donc d'être notre talent de la semaine.
W.B. : Et ce soir Emmanuel pas d'Ecosysteme ?
Tout à fait wendy, place au foot ce soir. Mais on sera là la semaine prochaine pour Ecosysteme. Notre invité sera le patron de la marque de voiture Hyundai mais on a le temps d'en reparler.