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SAISON 2019 - 2020

Axel de Tarlé, mercredi sur Europe 1, est revenu sur les déclarations du numéro 1 européen de l'acier : le patron d'Arcelor Mittal.

Produire de l’acier "propre", sans émission de CO2, c’est possible ! Toutefois, c’est beaucoup plus cher, prévient le géant européen de l’acier Arcelor Mittal. On l’a vu avec les élections de Dimanche Dernier, tout le monde aspire à vivre dans un monde décarboné. Mais attention, pour y arriver ça n’est pas un chemin de rose.

Daniel Cohn Bendit expliquait d'ailleurs, mardi sur Europe 1, que l’écologie, "ça peut faire mal, ça peut piquer". Par exemple, disait-il : "Limiter la vitesse à 110 kilomètres/heures, quand l’autoroute est vide, on ne le fait pas de gaité de cœur".

Dans la même lignée, il y a eu les déclarations du patron d’Arcelor Mittal, le numéro 1 européen de l’acier. Fabriquer de l’acier est une activité très polluante car on mélange à très haute température du charbon et du fer. Le secteur représenterait à lui seul 7 % des émissions mondiale du CO2.

Le patron d’Arcelor explique très tranquillement que fabriquer de l’acier propre, sans émettre de C02, c’est possible, les technologies existent. Il y en a trois : remplacer le charbon par d’autres matières premières, recycler avec des fours électriques et capturer le CO2 qui s’échappe des hauts fourneaux.

Le patron d’Arcelor joue carte sur table. Ces technologies existent mais elles ont un coût : entre 15 et 40 milliards d’euros. Il est temps de changer de modèle, a redit Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne. A condition de changer les règles du jeu.

D’abord ça veut dire interdire, ou lourdement taxer, l’acier en provenance de Chine, qui ne respecte pas les mêmes règles. Sinon, c’est la faillite pour Arcelor. Et puis, deuxième question : ce surcoût de 15 à 40 milliards. Qui va le payer ? Le consommateur ? L’Etat avec des subventions, c’est-à-dire avec nos impôts.

Voilà, de façon très concrète, les questions qui se posent avec la transition écologique et ce dans tous les secteurs. Comme le dit, Daniel Cohn Bendit. L’écologie, ça peut aussi piquer.