La crise économique devrait sans doute servir les intérêts de l'immobilier, dont les placements sont plus surs que ceux réalisés en bourse selon Axel de Tarlé. Mais malheureusement, l'épidémie de coronavirus ne devrait pas générer une baisse conséquente des prix de l'immobilier.
Quelle conséquence aura cette crise du coronavirus sur l’immobilier ? Les prix devraient baisser de 10 à 15 % selon les notaires.
L’immobilier ne peut pas totalement être hors-sol. A un moment, il est rattrapé par les réalités économiques. Quand on parle de récession, de chômage partiel, forcément les ménages, les acheteurs, vont se montrer un peu plus prudents, plus économes au moment d’acheter.
En même temps, Axel, une baisse de 10 à 15 %, ça n’a rien de spectaculaire comparé à la chute de la Bourse (qui a dévissé de plus de 30 %)!
Mais, justement, cette chute vertigineuse de la Bourse agit comme une publicité pour l’immobilier. Franchement, qui a envie de placer ses économies en bourse pour voir s’envoler, en quelques jours, un tiers de son patrimoine ?
Alors certes, la Bourse avait beaucoup monté, elle est simplement redescendue à son niveau de 2016. Mais quand même, imaginez le choc, quand vous entendez à la radio (comme ce fut le cas, lors de cette séance boursière historique de 12 mars) que vos économies ont fondu dans la journée de 12 % ! Donc, oui, à coté, l’immobilier, la pierre, c’est beaucoup plus reposant. D’abord, même si ça baisse, on ne le claironne pas à la radio. Et puis surtout on vit dedans.
Il y a un côté très rassurant à être propriétaire, surtout en cette période de confinement. Il y a comme un transvasement, la chute des valeurs mobilières, la bourse, profite aux valeurs immobilière, la pierre. Donc, malheureusement, l’immobilier ne devrait que peu baisser, 10 à 15 % selon les notaires. Mais les professionnels que j’ai eu hier me disaient que dans les grandes villes la baisse sera minime, de l’ordre de 5 %.
Je dis "malheureusement" pour nos jeunes qui peinent à se loger, mais aussi pour tous ceux qui font tourner la ville, dans les hôpitaux, les supérettes le ramassage des ordures, et dont les salaires ne suivent pas l’envolée immobilière.
C’est dire si, là aussi, on attend le retour de l’Etat stratège, pour mener une vraie politique ambitieuse du logement.