La crise politique entre la Chine et Hong Kong plonge le secteur économique dans l'embarras. Une majorité de fonds financiers font le choix de quitter la région. Sauf la banque géante HSBC, qui choisi de soutenir le régime communiste de Pékin. Une décision très mal vue en Grande Bretagne.
La crise de Hong-Kong, symbole de la fin de la mondialisation. Dans la bataille qui oppose les manifestants pro-démocratie au régime de Pékin, les institutions financières sont désormais obligées de choisir leur camp.
Hong Kong est une immense place financière, mais plus pour très longtemps. Dans une enquête, le Financial Times montre comment les fonds financiers sont tous en train de faire leurs valises, face à la mainmise de Pékin. Ça change tout.
Ça veut dire d’abord, la fin de l’Etat de droit. La fin d’une justice indépendante qui vous protège. Ça veut dire la fin de la liberté de parole, de la liberté d’information. Et donc, comment travailler, dans une salle de marché, quand vous n’avez plus Google, Twitter ou Facebook, qui sont autorisés à Hong-Kong, mais pas en Chine. Et puis, ça veut dire un climat autoritaire, qui fait que les familles n’ont plus forcément envie d’y vivre.
Mais, attention, tout le monde ne fait pas ce choix de partir. Ça peut paraitre assez incroyable, mais la banque géante HSBC a décidé de soutenir le régime communiste de Pékin, au grand dam des manifestants pro-démocratie. Parce que HSBC réalise une bonne partie de son activité (40 %) et de ses bénéfices en Chine, il n'était pas question de se fâcher avec le pouvoir central.
Mais, HSBC est une banque anglaise, installée à Londres. Comment peut-elle signer des "chartes" sur sa responsabilité sociale et soutenir le régime autoritaire de Pékin contre les manifestants pro-démocratie ?
Voilà, c’est impossible. D’ailleurs, ça n’a pas trainé, en Grande Bretagne, des élus appellent au boycott de la banque. Sans compter que HSBC est également présente aux Etats-Unis. On imagine que Donald Trump ne va pas rester sans réagir.
C’est ainsi, maintenant, il faut choisir son camp. On ne peut plus être neutre, ne faire que du business. Donc, oui, cette affaire de Hong-Kong est symbolique de la fin de la mondialisation sans entrave, ces grandes multinationales, planétaires et globalisées, qui ont adoré, cette idée d’une terre plate, sans frontière, ni friction. Cette parenthèse se referme.