Le secrétaire d’État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, annonce une initiative pour aider la SNCF suite à la crise sanitaire et aux lourdes pertes économiques. Il souhaite notamment "redynamiser" les trains de nuit qui reprendront leur activité à compter du week-end du 3 et 4 juillet.
Réouverture des trains de nuit à partir du premier week-end de juillet mais avec seulement quatre voyageurs par compartiment-couchette contre six habituellement. Le secrétaire d’État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dit vouloir "redynamiser" les trains de nuit. C’est-à-dire ?
La SNCF a gentiment laissé dépérir les trains de nuit. Il ne reste plus que deux lignes, lourdement déficitaires, Paris-Briançon et Paris-Port-Bou à la Frontière espagnole. Il est vrai, que les trains de nuit sont pris en étau entre Le TGV ultra rapide et les vols low-cost, ultra pas cher.
Pourquoi ressusciter ces trains de nuit ? Est-on bien sûr qu’il y aura une clientèle pour ça ?
Ça marche chez nos voisins. En Autriche, la compagnie nationale a relancé avec succès les trains de nuit, depuis Vienne vers Berlin, Amsterdam, Bruxelles ou Zurich. La Suède est également en train de rouvrir, après trente ans d’absence, la ligne de nuit entre Stockholm et Berlin via Copenhague. C’est l’opérateur français Transdev qui est en charge d’opérer ce train de nuit en Suède. La liaison devait commencer dès cet été, mais à cause du Covid, elle ne commencera que l’année prochaine.
Pourquoi cet engouement ? Pour des raisons écologiques ? C’est la "honte de voler", le "Flygskam" comme disent les Suédois ?
Oui, mais pas que. Avec le train de nuit, s’il est bien fait, on renoue avec un certain "art du voyager". Tout le monde se plaint de ce tourisme de masse où l’on est parqué dans des vols low-cost, aux couleurs criardes. Alors que le train de nuit c’est prendre son temps et vivre une expérience. Le trajet n’est plus une corvée mais fait partie intégrante du voyage.
Redynamisons les trains de nuit, ça fera des beaux voyages et de beaux souvenirs.