Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à un serial entrepreneur qui rêve de recycler les bouteilles en plastique.
Ce matin, vous nous d’un serial entrepreneur qui rêve de recycler les bouteilles en plastique.
Cet entrepreneur têtu s’appelle Benoît Paget. Il y a quelques années, il avait imaginé un dévoreur de canettes baptisé Canibal, une machine capable de reconnaître, trier et compacter canettes et bouteilles plastique de rejoindre les circuits de recyclage classiques. Les collecteurs Canibal n’ont malheureusement pas convaincu un marché encore trop jeune. Benoît Paget a alors lancé GreenBig en se recentrant sur le plastique avant de rebaptiser sa start-up normande b : bot.
Pourquoi une telle insistance. C’est que la part de déchets plastiques recyclés à l’échelle mondiale en 2019, c’est 9 %. selon un rapport de l’OCDE. Une paille dans un océan de plastique.
Que propose B:Bot ?
Encore et toujours un robot, un automate capable de reconnaître et de broyer les bouteilles plastiques dans les lieux de passage pour les recycler. Et cette fois, l’entreprise semble décoller, poussée par les nouvelles lois dédiés à la transition écologique. Les besoins de collecte et de recyclage de bouteilles en PET en France, en Europe et dans le monde sont croissants. Le PET, qu’est ce que c’est ? C’est le plastique le plus utilisé pour l’embouteillage de nos produits. Il est léger, solide, n’altère pas la pureté ni le goût des eaux, et il se recycle contrairement à d’autres. Justement, si les poubelles de France débordent de bouteilles plastiques, près de 20 % des volumes, on manque de plastique recyclable sur le marché. 17 milliards de bouteilles pourraient être ainsi récupérées.
Où peut-on trouver ces collecteurs ?
Principalement dans les supermarchés. On en compte plus d’une centaine sur tout le territoire. Les « b:bot » sont capable d’avaler et de transformer 200.000 bouteilles en PET par jour en paillettes qui serviront à nouveau de matériaux de base pour d'autres bouteilles. Pour pousser les consommateurs à ramener leurs bouteilles en magasin, la b:bot est ludique : le processus de transformation, visible, se termine par l’obtention d’un bon de réduction. Malin.
Et B:Bot ne vise pas que la France ?
Il y a un mois, le fabricant normand d’automates de collecte de bouteilles de boisson en plastique a levé plus de 20 millions d’euros. Objectif de l’opération : séduire l’Europe et pourquoi pas le monde.