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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à la plateforme Geev pour réaliser des dons et éviter de jeter les objets inutilisés et encore en état

Ce mardi matin, on va tout simplement faire des dons.
C’est l’idée toute bête, toute simple, toute géniale de deux trentenaires bordelais Akim Baka et Florian Blanc, des potes d’écoles de commerce qui se sont lancés dans l’entreprenariat en voyant des objets encore utilise parfaitement utile, finirent aux encombrants ou à la déchetterie. Ils créent en 2017 la plateforme Geev pour réaliser des dons afin d‘éviter de jeter les objets inutilisés et encore en état d’usage.
Les plateformes de seconde main proposent déjà des annonces de dons.
Oui, Vinted ou Leboncoin en propose, mais le taux de succès est faible, plus de la moitié des annonces ne trouvent jamais preneur et finalement on en vient à donner l’objet à un proche ou en dernier recours à le jeter. La plateforme Geev s’appuie sur la logique des places de marché en ligne pour mettre en relation des objets voués à la poubelle et des particuliers. La logie des petites annonces. Mais la particularité, c’est que ces particuliers sont localisés à proximité, jusqu’à 15 km. L’autre avantage pour le donneur, pas besoin de faire la promotion de l’objet à donner puisqu’il n’y a pas de concurrence, personne ne vend rien sur Geev. Ici, on donne. On donne des petits et des grands objets du quotidien, on trouve des machines à laver le linge par exemple, mais on trouve aussi de la nourriture. Et c’est le principe de cette donation qui pousse cette variété d’offres.
Quel est son modèle économique justement ?
C’est un modèle qui pousse à donner. Chaque nouvel utilisateur part avec un bagage de 10 bananes virtuelles. A quoi servent ces bananes qui ne se mangent pas ? Chaque banane permet de contacter une personne pour recevoir un don. Ensuite, on reçoit cinq bananes par mois, mais plus vous donnez, plus vous pouvez gagner des bananes et donc plus vous pouvez recevoir des dons. Deux formules payantes d'abonnement existent our celles et ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent donner, des bananes illimitées pour 7,50 euros par mois ou un peu plus de 2 euros pour une trentaine de dons reçus par mois.
Contrairement aux autres applications de vente de seconde main, sur Geev, il y a plus de demandes que d’offres.
Une idée qui a séduit jusqu’aux fonds d'investissement.
Depuis 2017, la startup a réussi plusieurs levées de fonds en réunissant 3,5 millions d’euros auprès de fonds comme Daphni ou BNP Paribas Développement.
Et depuis le lancement du service, Geev compte 4,5 millions d'utilisateurs sur le web et sur son application Android et iOS pour 22 millions d'objets donnés. en moyenne un don effectué toutes les 3 secondes.