Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation.
C'est l'heure des Initiatives Positives de Jean Zeid, la chronique des innovations au quotidien. Jean, bonjour.
Ce matin, on part à la chasse au moustique.
C’est la grande activité estivale. On nous parle beaucoup de plage. Soyons sérieux, la chasse aux moustiques, c’est vraiment l’été. Et Qista, une jeune pousse française du groupe Dassault a eu le projet génial de sauver notre été des attaques de l’insecte. Et à côté des petites piqures, il y en a des grosses puisque l’animal est capable de refiler le paludisme, la fièvre jaune ou le chikungunya. En Martinique, dans les Alpes-Maritimes jusqu’au Pas-de-Calais, il y a désormais des moustiques vecteur de la dengue.
Mais des solutions pour se protéger de ces petites bêtes existent déjà.
Oui, c’est vrai. Mais généralement, ces procédés font des dégâts sur l’environnement et la faune insectivore, mais aussi sauvage. Par exemple, les populations d’hirondelles peuvent décroître rapidement faute de nourriture suffisante, c’est à dire de moustique notamment. Quand les insecticides ne sont pas nocifs pour l’homme directement. Autre inconvénient de ces produits, c’est un peu comme les antibiotiques, cela entraîne une résistance chez les insectes.
L’idée des 60 salariés de Qista c’est d’éviter ces désagréments et pour ce faire, ils ont conçu des pièges.
Comment fonctionne ce piège à moustiques ?
Le dispositif ne date pas d’hier, il a déjà 10 ans. Il s’agit d’une borne qui attire les moustiques dans un rayon d’environ un hectare. Que fait cette borne : elle imitant, de manière imperceptible pour les gens, les odeurs humaines. Les moustiques se disent miam miam, y a de l’humain, avant d’être aspirés et piégés, le tout sans provoquer de dégâts sur l'environnement. Ce qui n’empêche pas de tenter de supprimer les eaux stagnantes autour de son habitation, là où se développent les larves de moustiques.
Mais elle ne fait pas que cela cette borne, elle permet aussi de compter et d’étudier les moustiques piégés. Cela permet d’avoir des données collectées en temps réel grâce à un dispositif connecté. On a en quelque sorte une météo du moustique minute par minute.
Quel type de client s’intéresse à ce dispositif ?
D’abord et de manière logique les collectivités locales. Libourne, Rungis, Toulouse, Marseille ou Hyères sonnet déjà sur les rangs. Il y a les copropriétés et les grands équipements sportifs. Mais cela ne représente que la moitié des clients, les particuliers représentent la moitié des ventes quand même alors que le tarif onéreux de la borne entre 700 et 1 000 euros pour une borne made in France fabriquée dans les Bouches-du-Rhône. Quista qui vend ses bornes dans 32 pays pour faire passer un meilleur été au monde entier.