Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à l'entreprise Zac qui entreprend de revaloriser nos vieilles lunettes afin de créer un circuit économique plus circulaire et plus durable.
Ce mercredi matin, on parle de lunettes de vue d'occasion.
Direction Lille avec une toute jeune entreprise d’optique baptisée Zac. Alors que la filière de l'optique s'est construite sur une économie sans seconde main ou presque, Zac a depuis pour ambition de revaloriser nos vieilles lunettes afin de créer un circuit économique plus circulaire et plus durable. La fondatrice et présidente de Zac, Ophélie Vanbremeersch, a lancé son entreprise en 2019, pendant ses études en économie à Lille. Et bien lui en a pris. Zac compte aujourd’hui 10 collaborateurs, dont six CDI et quatre alternants.
Quelles sont les étapes pour remettre ces lunettes de vue sur le marché ?
D’abord le tri. Parce que toutes les montures ne se valent pas. Seules 30% et 40% des montures usagées sont éligibles au reconditionnement. Traces d’usure, de rayures ou de morsures, sont par exemple des facteurs d’éliminations
Deuxième étape: le reconditionnement. On vérifie l’état général et les composants des lunettes : visserie, branches, etc. Tout est démonté, passé au bac à ultrasons et on remplace les éléments fragiles si nécessaire. Enfin la livraison : les montures sont emballées et livrées aux opticiens partenaires après un dernier contrôle qualité. En moyenne, Zac remet 1.000 lunettes reconditionnées par mois sur le marché avec une nouvelle garantie de deux ans à la clé.
Deux entreprises locales accompagnent Zac pendant ce processus : AlterEos, qui emploie des personnes en situation de handicap, et Vitamine T, entreprise spécialisée dans la réinsertion.
Où peut-on les retrouver ces lunettes ?
Un peu partout en France grâce un partenariat avec le quatrième acteur de l'optique en France, Écouter Voir. Le but est de normaliser l’achat de lunettes reconditionnés. Ce qui n’est pas le cas, on ne va pas se mentir.
Pour mener à bien cet objectif, 750 magasins d'optique Écouter Voir ont mis en place des urnes de collecte en place pour les lunettes usagées. C’est surtout en 2024 que La vente de ces lunettes reconditionnées sera largement déployée. À noter que ce sont toujours les solaires (80% des ventes) qui dominent ce marché, mais les montures équipées de verres optiques prennent de plus en plus d'importance.
Et le prix ?
Ah ben, c’est moins cher. Non seulement, on ne voit pas que ce sont des lunettes reconditionnées et puis entre 40 euros environ et 100 euros, couvrant le coût du matériel et la pose des verres, on a de quoi se faire plaisir sans trop dépenser.
C’est remboursé par la sécu ?
Oui, les devis sont pris en compte par la Sécurité sociale et les mutuelles grâce à une autorisation spéciale et unique. La Sécurité sociale qui voit d’un bon œil cette naissance d’un marché de la seconde main pour les montures.