Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Direction le lac d’Annecy, un bel écrin de nature.
Annecy voit la vie en vert. La ville est en tête du palmarès des villes où il fait bon vivre et ce n’est pas pour rien.
Avant d’aller arpenter les ruelles pour découvrir le patrimoine, Vanessa Zha nous emmène prendre de la hauteur pour embrasser des yeux la ville et le lac. Pour ça, Guillaume Avrisani d’Inax aventure, nous propose une expérience extrême, de dingue ! Vous êtes 500 mètres au-dessus du lac donc vous aurez forcément une appréhension mais ça passera. C'est très encadré. On vous fournit tout : les casques, les harnais, le matériel de rappel, le réchaud suspendu pour la fondue, le petit déjeuner suspendu.
Côté sensations voilà ce qui vous attend : la descente en rappel sur 30 mètres, le coucher de soleil sur ce Mont Baron exposé ouest, nickel. La nuit, sous des millions d’étoiles, installé dans votre duvet, avec votre harnais, une longe est accrochée à la falaise. Comme vous allez vous retournez comme un nem. L’idée c’est de repartir avec le même nombre de personnes qu’à l’arrivée. Enfin, le réveil par les oiseaux.
Pour faire ses besoins ?
Il faut anticiper la chose, 15 minutes avant. Ça aussi c’est organisé. On reste dans le harnais, on déclipse l’arrière, on baisse son pantalon et on place un shittube en pvc hermétique. Ce sont des toilettes sèches suspendues, mais avec vue. La nuit coûte 380 euros, y a des portaledge à deux places ou une place. d’Inax aventure.
Moins de frissons, moins d’altitude mais des sensations quand même :
Soit un tour du lac en avion électrique au-dessus du lac d’Annecy, une première, c’est Avialpes qui l’organise. Il faut compter 25 minutes de vol.
Soit du Jetcycle, un nouvel engin pour voler sur l’eau. Vous êtes assis à moitié allongé, vous pédalez, il y a une hélice, mais surtout un foil pour décoller doucement de la surface de l’eau. Vous vous promenez comme ça pendant 20 kilomètres ; C’est le pédalo du 21e siècle, et ça aussi c’est écoresponsable.
On file dans les ruelles d’Annecy.
Vous savez comment on la surnomme ? La Rome des Alpes. Il y a de nombreux édifices religieux, d’églises. Annecy a été un évêché au 16e siècle. Mais c’est surtout le berceau des cloches depuis 1796. 120.000 cloches éparpillées partout dans le monde sont sorties de La fonderie Paccard. Des fondeurs de cloches depuis huit générations et sans interruption,
Elle est née après la Révolution quand le maire a demandé à l’Evêché de renvoyer un curé. La condition est d’avoir une nouvelle cloche. C’est là qu’un jeune apprenti s’est proposé, il avait 24 ans et il s’appelait Antoine Paccard.
Une des plus remarquables c’est le bourdon de Notre dame de Liesse. La salésienne. 5 tonnes le bourdon quand même.
Si ça vous intéresse vous pouvez même visiter la fonderie Paccard, et assister chaque jeudi à la fonte des cloches. Ça se fait sur réservation. Et il y a même des concerts cloches/ voix, les Arsonnora.
Si on veut rester dans la métaphore italienne ?
Annecy a aussi des airs de venise ! Surtout en ce moment aux beaux jours, il faut se balader le long des canaux, dont la petite rivière du Thiou. Très apaisant et charmant, c’est autour de ces berges que la cité médiévale est sortie de terre. Vous allez tomber sous le charme du Palais de l’île, on dirait un petit vaisseau sur l’eau.
Comme chaque jour, Marion Sauveur nous parle d’un produit estival du terroir. Aujourd’hui, un indispensable à notre cuisine.
Un caviar blanc, c’est la fleur de sel ! Ces cristaux blancs à la texture délicate qui sont récoltés manuellement tout au long de l’été, le matin, par les sauniers. Ils ramassent les paillettes qui se sont cristallisées à la surface de l’eau de mer, grâce au vent, dans les salins.
On en récolte sur la côte Atlantique, mais aussi en Méditerranée, dans les salins de Camargue, à Aigues-Mortes notamment. Si vous n’y êtes jamais allé, je vous conseille une petite visite pour observer les couleurs saisissantes de ces paysages. En été, l’eau vire du bleu-vert à l’ocre et au rouge foncé, sous l’effet d’une algue. C’est juste magnifique.
Ce sel d'exception est cueilli depuis l'Antiquité à Aigues-Mortes. Une tradition transmise de génération en génération qui nécessite un ramassage délicat, avant d'être séchée.
Il ne faut pas confondre la fleur de sel et le gros sel. Les grains du gros sel sont durs et lavés. L'idéal est d'utiliser le gros sel dans l'eau de cuisson ou pour préparer une croûte de sel.
Tandis que la fleur de sel est un exhausteur de goût, elle est à ajouter au dernier moment sur les plats pour apporter un côté cassant en bouche.
Comment vous nous proposez d’utiliser la fleur de sel ?
On va réaliser un caramel à la fleur de sel qui vous permettra de garnir vos gaufres, vos crêpes et tartines.
On commence par réaliser un caramel avec de l’eau et du sucre. Quand le caramel a une jolie couleur dorée, on ajoute de la crème et la fleur de sel. Mais hors du feu. Le caramel va se figer avec la différence de température de la crème, mais il va reprendre ensuite une jolie texture. Lorsque le mélange est homogène, on ajoute le beurre. On mélange bien. Le caramel est prêt. Reste à le vider dans un bocal et le laisser refroidir.
Chaque jour, vous demandez une astuce à un chef.
Aujourd’hui, c’est le chef Dan Bessoudo installé dans les Bouches-du-Rhône. Il vous conseille d’aromatiser la fleur de sel et voici sa technique.
“Un grand classique reste le melon-porto. Dans un plat allant au four, parsemez la fleur de sel sur laquelle sera versé un trait de porto, pour largement l’humecter et la mettre au four. Nous récupérons une fleur de sel qui aura un goût de porto et qui pourra très bien nous servir pour assaisonner nos morceaux de melon”.
Et ça donne une jolie couleur rosée à la fleur de sel. Dan Bessoudo réalise aussi des fleurs de sel assaisonnées avec des jus de légumes, comme du jus de céleri.
Dans son restaurant Dan B. à Ventabren dans les Bouches-du-Rhône, le chef Dan Bessoudo utilise la fleur de sel notamment sur des sorbets, pour apporter du croquant. C’est le cas notamment dans sa salade de tomates, servie avec une eau de tomate glacée, des copeaux d’olive et son sorbet tomate.
Une seconde adresse pour déguster de la fleur de sel cet été ?
À Aigues-Mortes, au pays des salins. Dans le restaurant Le Dit-Vin, le chef Johan Estève propose à la carte la côte de taureau grillée à la fleur de sel. Les deux produits de Camargue assemblés. Quand les produits du même terroir se retrouvent, ça donne forcément un accord parfait !
Caramel à la fleur de sel
250g de sucre
60 ml d'eau
125 ml de crème fraîche 30% matière grasse minimum
3g de fleur de sel
60g de beurre non salé
Commencer par réaliser un caramel avec le sucre et l'eau. Cuire sans remuer jusqu'à ce que le mélange prenne une couleur dorée.
Hors du feu, ajouter doucement la crème et la fleur de sel.
Porter à ébullition, jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
Ajouter le beurre et bien mélanger. Quand il est fondu, le caramel est prêt. Reste à le transvaser dans un bocal et laisser refroidir, avant de le stocker au frais.
La fleur de sel aromatisée de Dan Bessoudo du restaurant Dan B. à Ventabren
- fleur de sel
- porto
Tapisser au fond d’un plat la fleur de sel. La recouvrir de Porto jusqu’à ce qu’elle soit humectée. Et laisser sécher au four à 45 à 50 degrés
