Faut-il condamner à des peines de prison automatiques les personnes qui agressent des policiers ? À cette question, 77% des Français ont répondu "OUI" selon notre sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche* dévoilé ce mercredi 18 décembre. Dans le détail, les femmes (78%) du panel ont répondu plus souvent à l’affirmative que les hommes (76%) à la question.

Si toutes les tranches d'âge ont quasiment répondu de la même manière, les plus âgés prônent davantage de fermeté. Les 65 ans et plus sont 81% à estimer que les agresseurs de policiers doivent pouvoir être condamnés à des peines de prison automatiques, tandis que ce chiffre tombe à 65% chez les 18-24 ans. 

94% ont répondu favorablement chez les Républicains

Selon la proximité politique des personnes interrogées, le sondage a fourni des résultats beaucoup plus disparates. Sans surprise, les électeurs de droite ont été les plus emballés par cette proposition. Quasiment l'intégralité (93%) des électeurs du Rassemblement national interrogés ont répondu favorablement à la question posée. Un total à peine plus élevé (94%) chez les sympathisants des Républicains. 

De l'autre côté du paysage politique français, en revanche, l'idée d'une peine de prison automatique pour les agresseurs de policiers a plutôt fait grincer des dents. Si une courte majorité des électeurs de gauche interrogés a souscrit à l'idée (56%) ils sont minoritaires chez les électeurs de La France insoumise, rétifs à cette proposition pour 57% d'entre eux.

Enfin, du côté des partisans de la majorité présidentielle, l'idée fait consensus puisque 85% d'entre eux souhaitent également que les coupables de violences à l'encontre des forces de l'ordre soient condamnés à une peine de prison automatique. En juillet 2024, la question avait déjà été posée aux Français à travers un sondage CSA. À l'époque, 75% d'entre eux avaient répondu favorablement à la question posée. 

*Échantillon national représentatif de 1010 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas basée sur les critères de sexe, d’âge et de profession du répondant après stratification par région et catégorie d’agglomération. Afin d’assurer la représentativité des résultats, les données ont été redressées sur les variables de sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération.