Vingt-deux personnes sont mortes au Niger dans des inondations dues à de fortes pluies, a annoncé mercredi soir le gouvernement.
Près de 50.000 sinistrés. "À la date du 6 août, le bilan est de 49.845 personnes sinistrées (…) et nous avons malheureusement enregistré 22 décès", a annoncé à la télévision publique le ministre nigérien de l'Action humanitaire, Laouan Magadji. Les eaux ont également détruit 3.131 habitations et 3.902 hectares de cultures, a déploré le ministre. En outre, 26.344 têtes de bétail ont été décimées et onze classes ainsi que 33 puits d'eau potable ont été endommagés. Les régions "les plus impactées" par les intempéries sont Maradi, Diffa, Zinder et Tahoua.
Distribution de vivres. Quelque 2.000 sans-abri ont été recensés dans la capitale, Niamey, après de fortes pluies en début de semaine, a relevé le ministre. Il a assuré que le gouvernement et des organisations caritatives ont déjà distribué des vivres, des vêtements et des moustiquaires aux personnes affectées.
Plusieurs digues pour protéger Niamey. La saison des pluies bat actuellement son plein au Niger. En dépit de sa courte durée (au plus trois mois) et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones très désertiques du nord, un paradoxe dans cet État très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse. En 2017, 56 personnes avaient péri dans des inondations qui ont affecté plus de 206.000 personnes, selon l'ONU. Cette année, les autorités ont annoncé l'achèvement de la construction de plusieurs digues afin de mettre des milliers d'habitants de la capitale à l'abri d'inondations mortelles, provoquées par les crues du fleuve Niger.