Les ministres de l'Agriculture du G20 se sont prononcés samedi à Buenos-Aires en faveur d'un "commerce multilatéral ouvert" pour éradiquer la faim face à la demande mondiale croissante de produits alimentaires, en conclusion d'un sommet de deux jours à Buenos Aires.
Système "transparent et ouvert". "Nous reconnaissons l'importance d'un système de commerce multilatéral transparent et ouvert avec des règles claires", a déclaré le ministre argentin de l'Agriculture Miguel Etchevehere au cours d'une conférence de presse. Cet appel à défendre des relations commerciales internationales sans entrave figure dans le document final des 24 pays participants, adopté "à l'unanimité", a-t-il ajouté. "Le libre-échange est une réponse aux tendances protectionnistes et un moyen de protéger la paix", a quant à elle estimé la ministre allemande de l'Agriculture, Julia Klöckner.
Dénonciation du protectionnisme. Les pays du G20 représentent 60% du total des terres agricoles et près de 80% du commerce mondial des produits alimentaires. Le G20 dénonce aussi "le recours croissant à des mesures protectionnistes non douanières, incompatibles avec les règles de l'OMC". Alors que les normes sanitaires et phytosanitaires sont souvent utilisées en tant que barrière protectionniste, "notre engagement est de faire reposer les mesures sanitaires et phytosanitaires sur les règlements techniques et les recommandations internationales", ont déclaré les ministres. Le sommet a aussi appelé au renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique qui menace les cultures.