Alain Castany, condamné à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de drogue dans l'affaire "Air Cocaïne", a été transféré en France pour raisons de santé, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
"Disposer des soins adéquats". "Il est arrivé vendredi matin en France pour être pris en charge médicalement et disposer des soins adéquats que requièrent son état de santé", a indiqué son avocat Karim Beylouni, confirmant une information de M6. Alain Castany, 70 ans, avait été hospitalisé ces derniers mois en raison des graves blessures dont il souffrait après avoir été fauché par une moto sur le sol dominicain.
Éviter l'amputation. Il souffre de problèmes aux jambes qui ne pouvaient être réglés sur place, a précisé à Saint-Domingue son avocate dominicaine, Luz Diaz. En France il sera soumis à une chirurgie pour tenter de lui éviter l'amputation, a-t-elle ajouté. Alain Castany avait été interpellé le 19 mars 2013, en compagnie de trois autres Français, par la police dominicaine qui avait intercepté, à l'aéroport de Punta Cana (République Dominicaine), un avion privé à destination de Saint-Tropez à bord duquel avaient été chargées 26 valises contenant 700 kg de cocaïne.
Apporteur d'affaires. Présenté comme apporteur d'affaires dans ce dossier, il avait été condamné en août 2015 à vingt ans de prison en même temps que Nicolas Pisapia, présenté comme le passager du jet, et les deux pilotes de l'avion, Bruno Odos et Pascal Fauret. Ces deux derniers avaient fui en France en octobre de la même année au terme d'une rocambolesque "exfiltration" de République dominicaine.
Renvoi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Le parquet de Marseille a requis le 2 juin le renvoi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône d'Alain Castany, Nicolas Pisapia, Bruno Odos et Pascal Fauret ainsi que de sept autres protagonistes. Quant à l'expert aérien Christophe Naudin, détenu en République dominicaine pour son implication dans la fuite des deux pilotes, son procès va se poursuivre dans ce pays. La juge a rejeté fin mai l'accord conclu début avril entre la défense de Christophe Naudin et le parquet dominicain pour envisager un retour en France.