100 jours à la tête des Etats-Unis. Le palier symbolique va être franchi samedi par Donald Trump. Il est d'autant plus symbolique que durant sa campagne, le nouveau président des Etats-Unis ventait le programme qu'il s'engageait à mettre en oeuvre dans ce laps de temps dans divers secteurs : social, économique, international. Mais la réalité est autre.
Des initiatives empêchées. Juger les 100 jours ? "Quelle idée ridicule ! C'est artificiel et ça n'a pas de sens", s'est énervé Donald Trump. Pourtant, c'est bien le même milliardaire qui avait maintes fois martelé cette date limite pendant la campagne pour accomplir ses promesses. Mais dans son contrat des 100 jours avec les Américains, peu de lois ont été adoptées. En 100 jours, Donald Trump a surtout appris qu'un président américain a des pouvoirs limités. Le remplacement tant promis de l'Obamacare, trop mal préparé, a été retoqué par le Congrès. Ses mesures anti-immigration sont elles aussi restées lettre morte, suspendues par des juges.
Pourtant, dans l'Etat de Pensylvanie par exemple, on lui donne encore sa chance. Seuls 4% de ses électeurs sont déçus après trois mois. Une assistante dentaire de l'Etat en fait partie. Elle redoute des guerres, notamment avec la Corée du Nord.
Des décrets et des tweets. En 100 jours, Donald Trump aura quand même signé beaucoup de décrets, souvent devant les caméras. Il a par exemple lancé la dérégulation promise en matière d'environnement et il peut se targuer d'avoir réussi à nommer un nouveau juge conservateur à la Cour suprême. Autant d'accomplissements vantés par un site internet lancé par la Maison-Blanche pour ses 100 jours - date "ridicule" disait donc Trump - qui est quand même le premier président aussi impopulaire à ce moment de son mandat.