Quelques jours après le rejet de la légalisation de l'avortement par le Sénat, environ 3.000 Argentins ont déposé vendredi une demande d'apostasie pour renoncer à leur baptême au siège de la conférence épiscopale à Buenos Aires, a constaté l'AFP.
Une apostasie collective. "Nous avons franchi un grand pas aujourd'hui. Nous avons présenté quelque 3.000 apostasies. C'est une apostasie collective, c'est très important de le faire en public", a déclaré à l'AFP Fernando Losada de la Coalition argentine pour un État laïc (CAEL), à l'origine de l'initiative.
"L'État et l'Église ne peuvent pas aller de pair". Cet organisme milite également pour la séparation complète de l'Église et de l'État au pays du pape François. En Argentine, l'église catholique a un grand poids et reçoit un financement de l'État pour payer les salaires de ses évêques et financer l'éducation catholique. "C'est le moment de séparer totalement l'Eglise et l'Etat. Au sein de la société, on comprend que l'État et l'Église ne peuvent pas aller de pair" , a ajouté Fernando Losada à la sortie du siège de l'épiscopat.