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Wilfried Devillers, envoyé spécial à Tel-Aviv (Israël) / Crédit photo : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Alors que les regards du monde entier se tournent vers Israël, qui doit encore communiquer sur la riposte envisagée contre Téhéran après l'attaque de l'Iran contre l'État hébreu, la population israélienne se veut mitigée. Certains craignent le déclenchement d'une escalade quand d'autres refusent d'adopter une position de faiblesse.

La question d'une riposte israélienne se pose toujours, deux jours après l'attaque de drones et de missiles perpétrée par l'Iran en direction de l'État hébreu. Le cabinet de guerre israélien doit se réunir à nouveau ce lundi, fait savoir le Premier ministre israélien. L'alerte reste à un niveau très élevé après ces frappes qui ont profondément marqué les esprits, même si, hormis une fillette de 7 ans blessée, aucune victime n'est à déplorer. 

La population, partagée sur la question d'une éventuelle riposte, est d'autant plus choquée que cette attaque directe de Téhéran sur le sol israélien constitue une première. "Pour moi, c'était nouveau. Ce n'est pas la même chose que ce qu'il s'est passé à Gaza. Là, c'est l'Iran, on sait qu'ils ont plus de missiles et une plus grande force de frappe. C'est ça qui nous fait peur", exprime Sarah, Franco-israélienne. Mais la jeune femme n'est pas en faveur d'une riposte pour l'heure. "Je pense que ça peut vite amener à une escalade avec les autres pays, ça peut vite s'embraser et nous entraîner dans un conflit régional, voire mondial". 

"On ne peut pas faire preuve de faiblesse"

C'est aussi ce que redoute une autre Israélienne qui espère que Jérusalem temporise pour l'instant, au moins le temps des fêtes de la Pâque juive la semaine prochaine. En revanche, son ami Emilie estime qu'une contre-attaque est nécessaire. "On ne peut pas faire preuve de faiblesse face à ces pays-là qui veulent notre mort. On est obligés d'avoir des réponses militaires et appropriées et on est bien obligés de répliquer parce que nous, on veut la paix, mais pas eux. Alors, on fait quoi ?", interroge-t-elle. 

Reste que la crainte d'un embrasement régional et d'une guerre ouverte contre l'Iran est dans tous les esprits. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas encore communiqué sur la riposte envisagée contre Téhéran.