L'une des trois survivantes du crash aérien survenu vendredi à La Havane est morte lundi à l'hôpital, ont annoncé les autorités, portant à 111 morts le bilan de la catastrophe aérienne. C'est le crash le plus meurtrier de l'île de Cuba depuis près de 30 ans.
"Pas possible d'inverser son état critique". La jeune femme de 23 ans "se trouvait dans un état extrêmement critique qu'il n'a pas été possible d'inverser" en dépit des efforts des médecins, a indiqué le ministère cubain de la Santé dans un communiqué lu à la télévision nationale. Les deux autres survivantes sont toujours hospitalisées dans un état grave.
Plus tôt lundi, le docteur Carlos Alberto Martinez, directeur de l'hôpital Calixto Garcia de La Havane, avaient indiqué que ces trois Cubaines demeuraient "dans un état critique extrême, avec un haut risque de complications". Pour deux d'entre elles, dont la jeune femme morte, le pronostic vital était passé lundi matin de "réservé" à "défavorable".
Pronostic "réservé" pour une survivante. Le pronostic de la troisième, âgée de 19 ans, demeurait "réservé" lundi soir. "Je ne perds pas la foi, je suis convaincue qu'elle s'en tirera", a déclaré entre deux sanglots la mère de cette dernière, Marilin Almaguer, en s'adressant lundi matin à des journalistes. Marilin Almaguer fait partie des proches acheminés ce week-end d'Holguin, à 670 km à l'est de la capitale, d'où sont originaires 67 des 99 victimes cubaines de l'accident.
Les opérations de la compagnie suspendues. Les trois femmes figuraient parmi les 113 personnes à bord du Boeing 737-200 qui s'est écrasé vendredi dans une zone de cultures peu après avoir décollé de l'aéroport international Jose Marti de La Havane. L'appareil, loué par la compagnie aérienne cubaine Cubana de Aviacion au Mexicain Global Air, également connu sous le nom de Aerolineas Damojh, devait assurer la liaison entre La Havane et Holguin. Les opérations de cette compagnie ont été suspendues "temporairement" lundi par la Direction mexicaine de l'aviation civile, le temps de procéder à une "vérification extraordinaire" du respect par Global Air des normes de sécurité internationales.
Des experts sur place. Samedi, un ancien pilote de la compagnie avait dénoncé dans la presse mexicaine des déficiences dans l'entretien des appareils, réitérant ses accusations qui avaient déjà provoqué la suspension des vols d'un appareil entre 2013 en 2014. Des experts de Boeing, de Global Air et de la direction générale de l'aéronautique civile mexicaine sont à Cuba pour aider les autorités à faire la lumière sur l'accident, le plus grave jamais survenu sur l'île depuis 1989.