Donald Trump deviendra officiellement président le 20 janvier mais il a déjà imprimé des changements notamment dans l'attitude des entreprises menacées de lourdes sanctions si elles délocalisent. Dans le Michigan, Etat ouvrier habituellement acquis aux démocrates et où Trump a réussi à s'imposer, on attend beaucoup de lui.
700 nouveaux emplois. Ici, l'effet Trump se mesure à la sortie de l'usine Ford de Flat Rock. Le constructeur a annoncé il y a quelques jours 700 nouveaux emplois plutôt qu'une délocalisation au Mexique comme prévu. "C'est grâce à moi", clame Donald Trump qui a mis la pression sur le constructeur depuis son élection. Du côté des salariés, la surprise domine. "Je ne sais pas ce que Trump a fait mais c'est excitant", raconte une ouvrière qui va tenter de faire embaucher sa nièce. Elle a deux enfants, les gens comme elle ont besoin d'un boulot", ajoute-t-elle.
"Trump a fait mouche". Des jobs, les habitants n'ont que ce mot à la bouche dans cet Etat, l'usine à voitures de l'Amérique, habituellement démocrate. Chris par exemple, teste des moteurs chez Chrysler. Il avait voté Obama, cette fois il a choisi Trump, un candidat qui lui parlait enfin : "les Démocrates, c'est quoi leur priorité ? Est ce qu'un homme qui se sent femme peut utiliser les toilettes des femmes ? je m'en fiche, ça ne me met pas de la nourriture sur la table. C'est pour ça que Trump a convaincu ici, il nous parlait de l'industrie et des accords commerciaux. Il a fait mouche du premier coup." Pour que Donald Trump tienne ses promesses, Chris compte sur l'un des défauts du nouveau président, son ego surdimensionné : "Il ne voudra pas perdre la face !" Vendredi, au moment de l'investiture, Chris sera à l'usine avec son tee-shirt Trump sous son bleu de travail.