Des centaines de taxis ont provoqué mardi des opérations escargot dans et autour de Bruxelles pour protester contre un projet de réforme du gouvernement régional jugé favorable aux services de voitures avec chauffeur de type Uber.
Dans la matinée, jusqu'à 650 taxis ont participé au mouvement, occasionnant d'importants ralentissements sur les grands axes, selon un chiffre communiqué par la police de la capitale belge. Les autorités ont conseillé à la population de préférer les transports en commun à la voiture pour se rendre à Bruxelles, et la société exploitant l'aéroport de Zaventem a recommandé aux voyageurs de venir en train prendre leur vol.
70% des chauffeurs bruxellois sont des salariés. Les chauffeurs, répondant à l'appel de la Fédération belge des taxis (FeBeT), dénoncent un projet de réforme visant à délivrer des licences de taxis non plus à des sociétés propriétaires de véhicules mais directement à des chauffeurs. Environ 70% des 1.100 chauffeurs de taxis bruxellois sont des salariés, d'après la Fédération belge des taxis (FeBeT).
Les licences ou plaques qui leur permettent de circuler sont principalement détenues, au nombre de "trois en moyenne pour chacune, par 800 petites sociétés qui ont investi des montants importants", a déclaré Sam Bouchal, secrétaire général de la FeBeT, à la radio La Première (RTBF), "les grandes structures se comptent sur les doigts d'une main". De son côté, Uber Belgique défend l'attribution de licences à des chauffeurs afin d'"améliorer la mobilité à Bruxelles", qui compte parmi les grandes villes les plus embouteillées d'Europe.