Le président américain Donald Trump a démenti vendredi avoir l'intention de retirer les Etats-Unis de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), qu'il a par le passé qualifiée d'"injuste".
"Il pense qu'il y a des aspects qui ne sont pas justes". "Je n'envisage pas de retrait", a-t-il affirmé depuis l'avion présidentiel Air Force One, après avoir été interrogé sur des informations de presse selon lesquelles il examinait la possibilité de claquer la porte de l'organisation. Plus tôt, son secrétaire au Trésor Steve Mnuchin avait déjà démenti la même information de presse. "Il n'y a aucune information nouvelle. Donc toute personne reprenant l'histoire d'Axios a tort", a-t-il déclaré sur la chaîne Fox Business Network. "Je n'utiliserai pas notre mot favori à ce sujet, c'est-à-dire Fake news (information mensongère) mais ceci est une exagération. Le président a été clair avec nous et avec d'autres sur l'OMC. Il pense qu'il y a des aspects qui ne sont pas justes", a ajouté le ministre des Finances.
"L'OMC a été conçue par le reste du monde pour arnaquer les Etats-Unis". Le site d'information politique Axios, citant "des personnes impliquées dans les discussions avec le président américain", avait affirmé que Donald Trump avait souvent déclaré à ses conseillers qu'il voulait que les Etats-Unis quittent l'OMC. Un tel départ pourrait avoir des conséquences graves pour le commerce international. Selon une personne citée sous couvert d'anonymat par Axios, le président aurait dit à de nombreuses reprises: "Je ne sais pas pourquoi nous en faisons partie. L'OMC a été conçue par le reste du monde pour arnaquer les Etats-Unis".
"La Chine, qui est une grande puissance économique, est considérée comme un pays en développement au sein de l'Organisation mondiale du commerce. Ils bénéficient donc d'énormes avantages, particulièrement par rapport aux Etats-Unis", avait-il ainsi tweeté le 6 avril. "L'OMC est injuste envers les Etats-Unis", avait alors ajouté le président américain, coutumier des critiques envers les organisations multilatérales, de l'ONU à l'OTAN.
Donald Trump martèle qu'il préfère les discussions bilatérales aux discussions multilatérales.