Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a dénoncé dimanche soir une "grave fraude" électorale le 8 novembre, affirmant sans en apporter la preuve que des "millions de gens" avaient voté "illégalement" au scrutin qu'il a remporté contre Hillary Clinton.
Un recomptage des voix. Le républicain a largement gagné la présidentielle américaine en emportant au scrutin universel indirect 290 grands électeurs, contre 232 à sa rivale démocrate. En revanche, en termes de suffrage populaire, Hillary Clinton a recueilli 2,2 millions de voix de plus que Donald Trump. Dans ce contexte et en pleine transition du pouvoir à la Maison-Blanche, une polémique a enflé tout au long du week-end de Thanksgiving : une ancienne candidate indépendante à la présidentielle, l'écologiste Jill Stein, a décidé de réclamer des recomptages de voix dans les Etats du Wisconsin (nord), de Pennsylvanie (nord-est) et du Michigan (nord). Ces trois Etats-clés sont tombés dans l'escarcelle de Donald Trump et le camp Clinton a annoncé samedi qu'il participerait au nouveau décompte dans le Wisconsin. Ce qui a fait sortir de ses gonds le bouillonnant milliardaire.
"J'ai gagné le vote populaire". "En plus d'une victoire écrasante au sein du collège électoral (des grands électeurs), j'ai gagné le vote populaire si vous déduisez les millions de gens qui ont voté illégalement", a accusé dans un tweet rageur le 45e président des Etats-Unis, qui remplacera le 20 janvier le sortant Barack Obama à la Maison-Blanche.
In addition to winning the Electoral College in a landslide, I won the popular vote if you deduct the millions of people who voted illegally
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 novembre 2016
Présidentielle "truquée". À la fin de sa campagne, lorsque tous les sondages le donnaient battu contre Hillary Clinton, Donald Trump avait maintes fois averti que le résultat de la présidentielle risquait d'être "truqué". Il n'en avait bien sûr plus reparlé depuis sa victoire surprise du 8 novembre. Mais dimanche soir, de retour à New York après quatre jours passés en Floride, il a dénoncé sur Twitter "une grave fraude électorale en Virginie, dans le New Hampshire et en Californie", trois Etats remportés par Hillary Clinton. "Pourquoi les médias ne donnent pas d'informations là-dessus ? Grave parti pris - gros problème !", a encore tweeté le magnat de l'immobilier. Ni lui, ni ses conseillers n'ont apporté la moindre preuve de ces allégations et les observateurs électoraux le 8 novembre n'ont jamais fait état de fraudes.