Une militante du Parti des Travailleurs (PT, opposition) a été tuée par balles dimanche dans l'Etat du Michoacan, à l'ouest du Mexique, peu avant l'ouverture des bureaux de vote pour les élections générales mexicaines, ont annoncé les autorités judiciaires locales. Flora Resendiz Gonzalez a succombé à ses blessures après "avoir été blessée par balles à 6h30 locales" (13h30 heure française) dans la localité de Contepec, selon un communiqué des autorités judiciaires.
Campagne sanglante. Ce meurtre vient assombrir encore une campagne électorale déjà considérée comme "la plus sanglante" de l'Histoire du Mexique, avec au moins 145 assassinats d'hommes politiques - dont 48 candidats ou pré-candidats - selon le cabinet d'études Etellekt. Dans un pays en proie aux cartels de narcotrafiquants, un record de 25.000 meurtres a été enregistré en 2017 et la population a l'impression que la classe politique traditionnelle, minée par les scandales de corruption, ne fait rien pour enrayer ce fléau.
Élection du président et de 18.000 mandats. Les Mexicains votent dimanche pour choisir leur président et le grand favori du scrutin, le candidat de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, promet justement un "changement radical". En plus du mandat présidentiel, les 89 millions d'électeurs mexicains renouvellent plus de 18.000 mandats, dont les sièges de 500 députés et 128 sénateurs, ainsi que de nombreux postes régionaux ou locaux, les premiers résultats officiels étant attendus vers 5h du matin lundi, heure française.
Peu avant l'annonce de cet assassinat, le président de l'Institut électoral mexicain s'était félicité que la journée se déroule avec "tranquillité, sans incidents majeurs". Sur les 156.207 bureaux de vote prévus pour cette élection, seuls quatre n'ont pas pu être installés du fait de vols de matériel électoral ou de l'opposition d'habitants refusant le scrutin, a-t-il précisé.