Le Kremlin a assuré jeudi ne pas disposer d'informations sur le nouvel empoisonnement à l'agent innervant Novitchok dans le sud de l'Angleterre, quatre mois après celui d'un ex-agent russe et de sa fille dont la Russie a été jugée responsable par les Occidentaux.
"Très préoccupés". "Nous n'avons pas d'informations sur la substance en réalité utilisée, la façon dont elle a été utilisée", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, se disant "très préoccupés" de "l'utilisation répétée de telles substances en Europe".
Londres accusé d'avoir refusé une enquête commune. Mais le Kremlin a aussi durci le ton en accusant Londres de n'avoir jamais voulu d'enquête commune avec la Russie sur l'utilisation d'un agent innervant en Angleterre contre un ex-espion russe. "La Russie a proposé dès le début à la Grande-Bretagne une enquête en commun et cette proposition est restée sans quelque réponse que ce soit", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, reprochant à Londres de ne montrer "aucun intérêt" pour de telles démarches.
Pas le même lot que l'agent qui a empoisonné les Skripal ? Pour le chimiste russe qui a révélé l'existence de ce gaz innervant, "c'est une nouvelle attaque, sans lien physique avec la première. Le Novitchok est très vulnérable à l'humidité et se détruit dès qu'il y a de l'eau", selon Vil Mirzaïanov, pour qui la substance ne saurait venir du même lot.