La chaîne CNN et le New York Times sont régulièrement la cible des diatribes de Donald Trump. Vendredi, l'administration du président des Etats-Unis a privé ces deux médias d'accès au briefing quotidien du porte-parole de la Maison blanche. D'autres titres comme le Los Angeles Times, Politico, BuzzFeed, la BBC, et le Guardian ont aussi été privés de cette réunion. Mais des médias conservateurs comme Breitbart News, le Washington Times et One America News Network ont pu y assister.
Des médias conservateurs autorisés. Exceptionnellement, ce briefing n'était pas organisé dans la salle de presse face aux caméras mais dans le bureau de Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump. Plusieurs médias conservateurs de moindre taille, tel que One America News Network, qui offrent une couverture favorable de la nouvelle administration, ont en revanche été autorisés à y assister.
Donald Trump multiplie les attaques contre les médias, accusés d'être "malhonnêtes" et d'être "l'ennemi du peuple". Son proche conseiller Stephen Bannon a prédit jeudi que les relations avec les médias allaient se détériorer "de jour en jour".
FAKE NEWS media knowingly doesn't tell the truth. A great danger to our country. The failing @nytimes has become a joke. Likewise @CNN. Sad!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 25, 2017
Associated Press boycotte. Plusieurs organisations qui couvrent régulièrement la Maison Blanche, telles les agences Reuters et Bloomberg, étaient présentes. Elles font partie d'un groupe réduit de journalistes, le "pool", ayant accès à certains événements dont ils partagent ensuite le contenu avec leurs confrères. L'Agence France-Presse, qui bien que faisant partie du "pool" n'avait pas été conviée, a protesté et a assisté au briefing.
L'agence américaine Associated Press a boycotté en signe de protestation. L'Association des correspondants de la Maison Blanche a "protesté avec force" contre cette décision. "Le bureau de l'association discutera de cette question avec l'équipe de la Maison Blanche", a indiqué son président Jeff Mason.
Lors de son briefing, Sean Spicer a défendu sa décision, affirmant que la Maison Blanche s'était montrée très "accessible" aux médias. "Nous avons fait tout notre possible pour rendre nos équipes et notre salle de presse plus accessible que probablement n'importe quelle administration avant nous", a-t-il affirmé.
Il arrive que la Maison Blanche, que ce soit sous des présidences démocrate ou républicaine, organise des rencontres avec un groupe limité de journalistes, mais le briefing de vendredi avait initialement été annoncé comme un point de presse quotidien ouvert à tous les médias accrédités.