Le temps est compté pour l'administration Trump qui négocie tous azimuts cette semaine avec ses principaux partenaires commerciaux : l'Union européenne, le Canada, le Mexique et la Chine. Des échéances déterminantes, notamment pour le traité de libre-échange Aléna, se rapprochent en effet.
De nouvelles taxes pour l'UE le 1er juin ? Mardi, le secrétaire américain au commerce Wilbur Ross doit s'entretenir avec la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, sur les taxes douanières américaines de 25% sur les importations européennes d'acier et de 10% sur celles d'aluminium qui ont été provisoirement suspendues par la Maison-Blanche jusqu'au 31 mai à minuit. "A mesure que nous approchons de l'échéance du 1er juin, nous arriverons, je l'espère, à une conclusion raisonnable. Si tel n'était pas le cas, les taxes entreront en vigueur", a-t-il prévenu lundi.
Pour exempter définitivement l'UE de ces taxes, Washington exige une plus grande ouverture du marché européen. Mais Bruxelles exige de son côté d'être exemptée des droits de douane américains de manière "complète et inconditionnelle" avant d'entamer toute discussion avec son partenaire américain.
Négociations pour un nouvel Alena. Mardi également, Washington va entamer de nouvelles tractations avec le vice-Premier ministre chinois, Liu He, en visite à Washington jusqu'à samedi. Cette semaine pourrait aussi s'avérer cruciale pour le traité de libre-échange nord-américain (Aléna). Les négociateurs américains, canadiens et mexicains travaillent depuis des mois à la modernisation de cet accord vieux de près d'un quart de siècle à la demande de Donald Trump qui l'a qualifié d'"horrible désastre" pour les entreprises et travailleurs américains. Mais le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a exhorté l'administration Trump à faire connaître ses intentions sur l'Aléna d'ici jeudi soir si elle veut que le Congrès actuel puisse voter sur un éventuel nouvel accord.